À l’approche des élections municipales, le climat politique dijonnais se tend. Dans un communiqué diffusé cette semaine, le Parti communiste français de Côte-d’Or (PCF 21) a vivement réagi au soutien apporté par le parti Reconquête à Emmanuel Bichot, candidat de la droite aux municipales de Dijon.
Pour les communistes, ce ralliement marque une nouvelle étape dans le rapprochement entre la droite dite « classique » et l’extrême droite. Le PCF 21 inscrit ce soutien dans une dynamique nationale, évoquant notamment les prises de position récentes de figures de la droite comme Éric Ciotti, Bruno Retailleau ou encore Nicolas Sarkozy, qu’il considère comme révélatrices d’un glissement idéologique.
Dans son communiqué, le PCF 21 critique ce qu’il qualifie de « faiblesse idéologique » de la droite républicaine, l’accusant de reprendre à son compte des thématiques traditionnellement portées par l’extrême droite, telles que la xénophobie, le nationalisme ou encore l’autoritarisme. Le parti communiste dénonce également une convergence autour d’une politique jugée favorable aux intérêts des plus riches, au détriment de la solidarité nationale.
Les communistes s’inquiètent plus largement d’une perte de repères de la droite gaulliste et sociale, se demandant « qui, aujourd’hui, défend encore une droite républicaine imperméable au pétainisme » à Dijon. Selon le PCF 21, ce rapprochement constituerait une « forfaiture » susceptible de fragiliser la démocratie locale et de servir de « marchepied » à l’extrême droite.
Dans une formule volontairement polémique, le communiqué affirme que le « grand remplacement » ne serait pas démographique mais idéologique : celui des idées de la droite républicaine par celles de l’extrême droite. Le PCF 21 réaffirme enfin son engagement historique contre ce qu’il décrit comme des dérives racistes, nationalistes et autoritaires, et assure qu’il continuera à les combattre « sans relâche ».
Communiqué de presse du 12 décembre 2025 :
