L’incendie criminel qui a ravagé le collège Champollion, dans le quartier des Grésilles à Dijon, dans la nuit de vendredi à samedi, suscite une vive émotion et relance le débat sur l’insécurité liée au narcotrafic dans la ville. Dans un communiqué diffusé ce samedi, Emmanuel Bichot, au nom du mouvement Agir pour Dijon, qualifie les faits d’« acte d’une extrême gravité » et appelle à une mobilisation renforcée des pouvoirs publics.
Le collège, fortement endommagé par les flammes, accueillait près de 490 élèves. Emmanuel Bichot a tenu à exprimer « tout [son] soutien aux élèves, à leurs familles, ainsi qu’aux enseignants et au personnel de l’établissement », alors que les conséquences de l’incendie sur la scolarité restent à évaluer.
Pour le responsable politique local, cet événement s’inscrit dans un contexte plus large de violences liées au trafic de drogue. Il dresse un bilan qu’il juge « particulièrement lourd » pour l’année 2025 à Dijon, évoquant cinq incendies criminels de bâtiments publics dans le quartier des Grésilles, plus de quinze fusillades recensées à Dijon et dans sa métropole, ainsi que des morts et des blessés. « C’est une guerre de territoire qu’il faut gagner pour notre liberté », affirme-t-il, parlant d’une ville « quadrillée par les dealers ».
Emmanuel Bichot estime que la situation nécessite une réaction forte et coordonnée. Selon lui, « seule une action conjointe de l’État et de la municipalité pourra endiguer le narcotrafic ». Il appelle ainsi à un renforcement durable des moyens de l’État sur le territoire dijonnais, au-delà de la présence temporaire de forces de sécurité comme les compagnies de CRS.
Le communiqué interpelle également la municipalité, invitée à « prendre toutes ses responsabilités » et à agir aux côtés de l’État. « Se défausser en permanence sur l’État n’est plus possible », insiste Emmanuel Bichot, qui demande que « tous les leviers » soient mobilisés pour lutter contre ce qu’il décrit comme un phénomène qui « gangrène Dijon ».
Agir pour Dijon réaffirme que la lutte contre le narcotrafic doit devenir « une priorité absolue » tant pour l’État que pour la municipalité, à la lumière de l’incendie du collège Champollion et de la multiplication des faits de violence dans la ville.
Communiqué de presse du 13 décembre 2025 :
Incendie du collège Champollion : la lutte contre le narcoctrafic doit être une priorité absolue à Dijon.
L’incendie criminel du collège Champollion à Dijon dans le quartier des Grésilles la nuit dernière est un acte d’une extrême gravité.
Le collège est ravagé. Nous souhaitons témoigner tout notre soutien aux 490 élèves, à leurs familles, aux enseignants et personnel du collège.
Il confirme que la lutte contre le narcotrafic est une priorité absolue à Dijon : c’est une guerre de territoire qu’il faut gagner pour notre liberté.
Le bilan de l’année 2025 est particulièrement lourd à Dijon : cinq incendies criminels de bâtiments publics dans le quartier des Grésilles, plus de 15 fusillades à Dijon et dans la métropole, avec son cortège de morts et de blessés. La mexicanisation est là. Et toute notre ville est quadrillée par les dealers.
Nous l’avons déjà dit au printemps : le narcotrafic met Dijon à feu et à sang : seule une réaction coordonnée de l’État et de la municipalité pourra l’endiguer.
– Nous appelons à renforcer les moyens de l’État sur notre territoire, audelà de la présence temporaire d’une compagnie de CRS.
– Nous appelons aussi la municipalité à prendre toutes ses responsabilités et à concourir aux côtés de l’État à cette guerre contre le narcotrafic qui gangrène Dijon. Tous les leviers doivent être mobilisés. Se défausser en permanence sur l’Etat n’est plus possible. Il faut prendre ses responsabilités.
La guerre contre le narcotrafic doit être une priorité absolue à Dijon pour l’État comme pour la municipalité.
Emmanuel Bichot
