Au lendemain de l’incendie criminel qui a frappé le collège Champollion, l’APRèS 21 a publié un communiqué pour exprimer sa solidarité avec l’ensemble de la communauté éducative et alerter sur les causes profondes de cet acte.
Le mouvement politique affirme son soutien « plein et entier » aux 490 élèves de l’établissement, à leurs familles, ainsi qu’aux personnels éducatifs, administratifs et pédagogiques touchés par ce drame. « Un sinistre d’une telle ampleur ne saurait laisser indifférent, a fortiori lorsqu’il atteint une institution consacrée à l’éducation », souligne l’APRèS 21, rappelant le rôle fondamental de l’école dans la transmission des savoirs et la cohésion sociale.
L’organisation condamne avec la plus grande fermeté cet acte criminel, estimant qu’attaquer un établissement scolaire revient à porter atteinte aux principes fondamentaux de la République, tels que l’égalité des chances, la sécurité et l’accès au savoir. L’éducation est décrite comme un « bien public essentiel », pilier du vivre-ensemble.
Dans son communiqué, l’APRèS 21 réagit également aux déclarations du préfet de Côte-d’Or, qui a évoqué un lien possible entre cet incendie et le narcotrafic, parlant d’attaques visant des « symboles de la République ». À ce sujet, le mouvement rappelle son opposition à la loi sur le narcotrafic, jugée « essentiellement symbolique et inefficace ». Selon l’APRèS 21, les politiques actuelles privilégient un « spectacle sécuritaire » au détriment de la prévention, de la police de proximité et des moyens d’enquête, affaiblis par la suppression de milliers de postes de policiers au cours des dernières décennies.
Le communiqué insiste sur le fait que la lutte contre la drogue relève avant tout d’un enjeu majeur de santé publique, les trafics alimentant addiction, violences et précarité. L’APRèS 21 estime que la situation actuelle est le résultat de choix politiques successifs ayant contribué à la montée de la précarité, à l’abandon des quartiers populaires et à la disparition des services publics. « À ceux qui parlent de quartiers perdus de la République, nous parlons de quartiers abandonnés par l’État », affirme le mouvement.
L’organisation met également en garde contre une vision réductrice du narcotrafic centrée uniquement sur les petits dealers. Elle évoque un système « d’ultra-capitalisme ubérisé », dominé par des réseaux internationaux impliquant blanchiment d’argent, trafic d’armes et acteurs puissants souvent installés à l’étranger.
En conclusion, l’APRèS 21 appelle à une lutte « conséquente et globale » contre le narcotrafic et ses ramifications, tout en renouvelant sa solidarité avec les personnes affectées par l’incendie. Le mouvement demande une mobilisation rapide du rectorat et du Conseil départemental afin d’assurer l’accueil des collégiens et la continuité des enseignements. Il plaide enfin pour une concertation avec les habitants du quartier, afin de proposer à l’État des solutions concrètes et durables.
