La journée d’action lancée par la CGT Éduc’action, mardi 16 décembre 2025, a connu une mobilisation remarquée chez les Assistant·es d’Éducation (AEd) et les Accompagnant·es d’Élèves en Situation de Handicap (AESH). Au cœur du mouvement : la dénonciation d’une précarité persistante, l’absence de statut clair et la revendication d’un passage en catégorie B, synonyme de meilleure rémunération et de reconnaissance professionnelle.
Selon le syndicat, cette journée de grève a permis aux personnels mobilisés de partager leurs difficultés et d’élaborer un cahier revendicatif destiné à peser lors des prochaines Commissions Consultatives Paritaires. Après un premier rendez-vous le matin, les grévistes ont rejoint les locaux de la FSU pour un échange spécifique sur la situation des AESH, avant d’effectuer une action d’affichage symbolique devant le rectorat de Dijon.
Jusqu’à 100 % de grévistes dans certains établissements
En Côte-d’Or, la mobilisation a atteint des niveaux inédits chez les AEd : au moins quatre établissements affichent un taux de grève de 100 %, et plusieurs vies scolaires ont dépassé les 75 %.
Chez les AESH, le mouvement est également qualifié de significatif malgré un taux global inférieur à 35 %, que la CGT Éduc’action interprète comme un signal de colère important. D’autres établissements, en revanche, sont restés peu mobilisés, témoignant d’un engagement inégal selon les territoires.

« Invisibles mais indispensables »
Sur les photographies d’action relayées par la CGT Éduc’action, on peut lire des messages tels que « AED = Statut B » ou « AESH invisibles / indispensables », slogans brandis devant le rectorat aux côtés de drapeaux syndicaux et d’affiches revendicatives. Ces mises en scène entendent rappeler que ces personnels occupent des fonctions essentielles au fonctionnement quotidien des établissements scolaires, du suivi des élèves à la prise en charge du handicap.
Vers une reconnaissance statutaire ?
Le syndicat affirme une ligne claire : améliorer les salaires, garantir un statut, reconnaître l’utilité sociale de ces agents. « La CGT Éduc’action revendique la considération de ces personnels AEd et AESH ; en conséquence, nous revendiquons un meilleur salaire et un statut de catégorie B », conclut le communiqué.
En attendant d’éventuelles réponses du rectorat ou du ministère, le syndicat annonce vouloir continuer à peser dans les instances paritaires et dans la rue. Après cette première journée, d’autres actions pourraient suivre, dans un secteur où la précarité est dénoncée de longue date.

