L’Agence régionale de santé (ARS) Bourgogne–Franche-Comté et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ont scellé, lundi 16 décembre à Dijon, un partenariat renforcé visant à améliorer la pharmacovigilance, le bon usage du médicament et l’accès à l’innovation. L’accord a été signé par la professeure Catherine Paugam-Burtz, directrice générale de l’ANSM, et Mathilde Marmier, directrice générale de l’ARS.
Cette signature s’est déroulée en marge d’une journée d’échanges inédite réunissant au siège de l’ARS des acteurs régionaux du médicament, des porteurs de projets hospitaliers et des représentants de l’écosystème de la recherche et des biothérapies. L’objectif : créer un dialogue direct avec les experts nationaux de l’agence sanitaire sur des enjeux de terrain.
Bon usage, risques et communication
Une large part de la journée a été consacrée à la prévention des mésusages et à l’information du public. Les échanges ont notamment porté sur :
- le déploiement des e-notices de médicaments,
- les alertes autour des usages détournés du protoxyde d’azote, devenu un produit addictif en milieu festif,
- la production de vidéos éducatives par l’OMEDIT Bourgogne–Franche-Comté.
- Deux projets pour réduire l’impact environnemental
L’ARS a profité de l’événement pour mettre en lumière les premiers lauréats de son appel à projets 2024 consacré à l’impact écologique du médicament.
À l’hôpital Nord-Franche-Comté, le projet PEPA met en place une stratégie de prescription « écoresponsable » des anticoagulants en évaluant l’empreinte environnementale des produits — synthétiques ou d’origine animale — sur l’ensemble de leur cycle de vie. Cette analyse est doublée d’une étude médico-économique destinée à guider les prescripteurs sans dégrader la qualité des soins.
Le centre hospitalier de Chalon-sur-Saône porte quant à lui Inhal’vert, qui s’attaque aux dispositifs d’inhalation utilisés contre l’asthme ou la BPCO. Les aérosols doseurs contiennent en effet des gaz à fort potentiel de réchauffement climatique. Le projet vise à fournir aux professionnels et aux patients des informations claires pour limiter les prescriptions inutiles. Ces initiatives s’inscrivent dans la feuille de route nationale de planification écologique du système de santé.
Innovation et recherche au cœur des échanges
Les participants ont aussi pu échanger avec l’ANSM autour du guichet innovation et orientation (GIO), dispositif d’accompagnement réglementaire et scientifique destiné aux promoteurs d’essais, aux médecins et aux industriels. Objectif : faciliter l’émergence de solutions thérapeutiques innovantes en lien avec les acteurs régionaux et les collectivités.
L’ANSM, garante de la sécurité des produits de santé
Établissement public placé sous tutelle du ministère de la Santé, l’ANSM assure l’évaluation, le contrôle et la surveillance des produits de santé mis sur le marché français. L’agence agit au service des patients en lien avec les professionnels et leurs représentants, afin de garantir des médicaments sûrs, efficaces, accessibles et bien utilisés. En savoir plus : https://ansm.sante.fr/
