Dans un contexte post-COVID marqué par l’isolement, la précarité et la détérioration de la santé mentale des étudiant·es, l’Alternative Universitaire Bourguignonne et Étudiante (l’Aube) s’est levée tel un phare dans la nuit, promettant proximité et soutien aux étudiant·es en détresse. Cependant, ce qui aurait pu être une lueur d’espoir s’est rapidement transformé en un crépuscule dû à la trahison de leurs idéaux par les instances nationales.
Le 9 mars 2024, l’Aube a publié un communiqué dénonçant les dérives du syndicalisme étudiant, dévoilant les coulisses d’un mouvement en quête perpétuelle de pouvoir et d’ego, au détriment des étudiant·es précaires. À travers des termes empreints de désillusion et de désarroi, l’Aube a mis en lumière les promesses trahies, les pressions subies, et les objectifs déconnectés de la réalité des étudiant·es sur le terrain.
Fondée le 4 avril 2023 avec l’ambition de renouveler le paysage syndical étudiant, l’Aube avait rejoint l’Union Étudiante dans l’espoir d’un changement salutaire. Cependant, rapidement confrontée au centralisme oppressif, aux manœuvres douteuses et à l’oubli des véritables missions syndicales, l’Aube s’est retrouvée piégée dans un cycle de déception et de désillusion.
Le communiqué de l’Aube ne se contente pas de dresser un constat amer, mais exprime également une gratitude envers celles et ceux qui les ont soutenus dans leur lutte. Les partenaires syndicaux, les associations et les collectifs ont été des alliés précieux dans cette bataille pour une représentation étudiante authentique et engagée.
Malgré le crépuscule actuel de l’Aube, ce communiqué laisse entrevoir une lueur d’espoir, celle d’un renouveau à venir. À travers les cendres de la désillusion, une nouvelle aube pourrait se lever, portant avec elle les valeurs de proximité, d’écoute et de solidarité qui ont guidé les premiers pas de ce syndicat étudiant.
L’Aube termine son communiqué avec un adieu émouvant, exprimant une attente teintée d’espoir pour des lendemains meilleurs. Dans cette lettre d’adieu, résonne l’écho d’une voix étudiante qui refuse de se taire, prête à se relever et à briller à nouveau lorsque le moment sera venu.
Dans l’obscurité actuelle du syndicalisme étudiant, l’Aube laisse derrière elle un héritage de résistance et d’engagement, rappelant à tous que même dans les moments les plus sombres, une lueur d’espoir peut toujours percer les ténèbres.
Communiqué de l’Alternative universitaire bourguignonne et étudiante du 9 mars 2024 :
Suite aux années COVID, le lien social a disparu de nos lieux d’études, la précarité étudiante a explosé et la santé mentale des étudiant·es s’est gravement détériorée.
Nous avons donc décidé de créer l’Alternative Universitaire Bourguignonne et Étudiante (l’Aube) pour aider au mieux les étudiant·es et en étant le plus proche d’elleux possible.
Le 4 avril 2023, lors de sa création, nous décidions de rejoindre l’Union Étudiante sur la promesse d’un renouveau du syndicalisme étudiant et de ses méthodes.
Très vite nous avons déchanté : centralisme forcé, pression sur les militant·es et les élu·es, magouilles en tous genre, dévoiement des promesses faites et de nos missions; nous ne militions plus pour les étudiant·es précaires mais pour servir l’ego d’un national toujours plus avide d’élu·es avec pour seul adjectif de devenir la première organisation étudiante nationale.
Nous ne pouvons plus assurer la mission que nous nous étions confiée dans ces conditions.
Toujours plus d’objectif, toujours moins de doyens, des budgets nationaux incompréhensible… Cette politique a usé la santé physique et mentale de nos militant·es, qui se sont retrouvé·es abandonné·es par le national et dépossédé·es de leur travail de terrain.
Merci à toustes celleux qui nous ont aidé et nous ont fait confiance.
Merci aux partenaires syndicaux, aux assos et collectifs avec qui nous avons pris plaisir à lutter.
L’Aube est aujourd’hui à son crépuscule; en attendant qu’un jour nouveau se lève.
Syndicalment,
l’Aube