Dans une récente vidéo diffusée à travers les réseaux sociaux, Nathalie Koenders, première adjointe de la Ville de Dijon, a annoncé une décision inattendue : renoncer à la construction de logements sociaux rue de Larrey au profit d’un jardin collectif. Cette décision, prise en concertation avec le maire de la ville, vise à répondre aux souhaits exprimés par les habitants de préserver cet espace vert.
« En concertation avec Monsieur le maire, nous avons décidé de conserver ce verger et d’en faire un jardin collectif puisque c’est la volonté des habitants« , a déclaré Nathalie Koenders dans la vidéo, soulignant ainsi l’importance de prendre en compte les besoins et les désirs de la population locale.
Cette initiative s’inscrit dans la politique de la Ville, qui vise à concilier les impératifs de logement avec la préservation des espaces verts au cœur de l’urbanisme. Cependant, cette décision n’a pas été exempte de controverses.
Selon nos sources, le bailleur social Habellis, initialement chargé du projet de construction de logements sociaux, n’a été informé de ce revirement de situation qu’après la diffusion de la vidéo par la première adjointe. Ni la directrice générale, ni le président de Habellis n’ont été prévenus en amont de cette annonce.
Cette absence de communication préalable soulève des questions quant à la coordination entre les autorités municipales et les acteurs impliqués dans ce type de projets. Est-ce un simple oubli ou une décision délibérée ? Le bailleur social sera-t-il indemnisé des frais engagés pour les études et autres préparatifs de ce projet qui tombe à l’eau ? Cette interrogation demeure sans réponse pour l’instant.
Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontées les collectivités locales lorsqu’il s’agit de concilier les différents intérêts en jeu dans l’aménagement urbain. Si d’un côté, la décision de préserver un espace vert est saluée par certains résidents, elle suscite néanmoins des interrogations quant à la gestion des projets et des partenariats avec les bailleurs sociaux.
Cette décision donne des ailes aux anti-béton !
Aujourd’hui, avec cette annonce, cette décision donne des ailes à ceux et celles qui militent contre la bétonisation, selon plusieurs acteurs de l’immobilier qui préfèrent rester anonymes en raison de la pression exercée sur le sujet. : « C’est un mauvais signe qui est donné, nous serons plus tard confrontés à d’autres oppositions sur bien d’autres projets immobiliers, ce n’est pas bon du tout ». Notre interlocuteur ajoute : « Beaucoup de projets sont contestés, à cela s’ajoutent des associations qui mettent la pression. La mairie a cédé aux pressions, ou alors il faut expliquer pourquoi un tel revirement. Est-ce que d’autres projets feront l’objet d’un revirement de la municipalité ? ».
Effectivement, la première adjointe n’apportera aucune explication sur les raisons de ce revirement dans la vidéo qu’elle a faite sur place pour annoncer la nouvelle. Pourquoi un tel revirement, la question reste posée ? Du côté des acteurs de l’immobilier, l’inquiétude est grande, car ce n’est pas la première fois que cela arrive. Après la construction d’une première phase de logements boulevard de Chicago, François Rebsamen avait décidé d’abandonner la seconde phase, qui prévoyait la construction de 500 logements à l’emplacement du quartier autogéré des Lentillères.