Depuis le 12 février 2024, la scène politique et sociale de Dijon est marquée par une mobilisation sans précédent des infirmiers libéraux, déterminés à se faire entendre par le gouvernement. Cette date a marqué le début de l’opération escargot, où ces professionnels de la santé ont décidé de prendre les choses en main pour défendre leurs droits et leurs conditions de travail.
Multipliant les actions, ils et elles se retrouvent chaque samedi aux péages pour distribuer des tracts, informer le public et sensibiliser à leurs revendications. Demain, une nouvelle manifestation est prévue au centre-ville de Dijon, un défilé qui vise à rappeler l’urgence de leurs demandes. Depuis le début de leur mobilisation, malgré une délégation reçue à la CPAM de Dijon, les avancées semblent être au point mort selon eux.
Le point de départ de cette manifestation est fixé à 13h sur la place Wilson à Dijon. Du côté des revendications, le SNILL, l’un des trois syndicats majoritaires de la profession, s’engage à les porter si des négociations sont ouvertes par la CNAM. Le collectif des infirmiers libéraux en colère, de son côté, réclame avec force une reconnaissance de la pénibilité de leur travail, une baisse de l’âge de départ à la retraite à 62 ans au lieu de 67 aujourd’hui, ainsi qu’une augmentation de l’acte médical infirmier à 4 euros pour suivre l’inflation. Ils et elles exigent également que l’Indemnité Forfaitaire de Déplacement soit portée à 5,00€ et réclament le doublement des tarifs de l’Indemnité Kilométrique.
Ce collectif ne limite pas sa mobilisation à Dijon. En effet, il appelle à une grande mobilisation à Paris le 4 avril 2024, démontrant ainsi sa détermination à faire valoir ses droits et à obtenir des réformes concrètes pour la profession. Face à cette pression croissante, le gouvernement se trouve désormais devant un choix crucial : ignorer ces demandes légitimes ou entamer des négociations sérieuses pour répondre aux besoins des infirmiers libéraux, véritables acteurs essentiels de notre système de santé.
F.B