Le syndicat UGED-Solidaires Étudiant-e-s Dijon, membre de l’Union Syndicale Solidaires Côte d’Or, tient à réagir suite à l’intervention policière qui a eu lieu le mercredi 20 mars 2024 à la résidence Antipodes. Pour rappel, la BRI a fouillé les résidences en mettant en joue plusieurs étudiants lors de ces fouilles.
Communiqué de presse du vendredi 29 mars 2024 :
Mercredi 20 Mars, des personnes recherchées par la police auraient abandonné leur véhicule au pied de la résidence Antipodes et l’auraient incendié. L’une de ces personnes aurait ensuite pris la fuite en
direction de cette résidence. À partir de ce moment, une opération de police débute dans cette zone du campus bouclée.
Au prétexte qu’une des personnes recherchées aurait pu trouver refuge dans le bâtiment, c’est la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) qui a été dépêchée. Des vidéos circulent sur internet. Dans l’une d’elle, on voit devant la résidence, la dizaine de policiers marteler les portes puis hurler
« Police, Ouvrez ! ». Un étudiant ouvre, se fait braquer une arme au visage, lève les mains en l’air et se fait tirer hors de chez lui.
Selon différents témoignages, les étudiant-es ont constatés à leur retour dans la résidence que la totalité des portes sont restées ouvertes. Leur logement ont été fouillés et retournés pendant l’intervention. Le CROUS, bailleur de cette résidence, aurait ainsi fournit le double des clefs à la police pour donner l’accés aux logements, même ceux inoccupés au moment des faits…
Par la suite, sans chercher de témoignages directs, les medias locaux ont repris sans questionner le récit déroulé par la préfecture. En réalité, cette opération infructueuse n’a eu pour seule conséquence que la violation de l’intimité des étudiant-es et pour les plus malchanceux une agression des plus traumatisantes. Une scène inconcevable au milieu du campus pourtant partie de suppositions !
Quant au président de l’université, Vincent Thomas, il s’est contenté de féliciter les forces de l’ordre parlant même d’une « parfaite maîtrise » au « dénouement sans heurts » . Dans son mail adressé aux étudiant-es, il mentionne simplement la présence de psychologues sur la fac.
Une semaine après les événements, il y a de quoi s’interroger. L’usage spectaculaire de la perquisition, la violence de pratiques qui se banalisent : Quel est le bien fondé de ces actions ? Fallait-il vraiment terroriser chambre après chambre tout un bâtiment ? Au nom de la lutte contre le trafic de drogue, peut on porter atteinte aux domiciles, à la sécurité et à la santé mentale de tout un chacun ?
Cette semaine, l’agglomération dijonnaise sert de théâtre à une opération d’état aux moyens démesurés et abondamment relayée en vidéo dans des mises en scène absurdes. Par exemple : les fonctionnaires de police se sont filmés en train de fouiller les sacs et les habits des élèves sortant du lycée Castel. Le préfet exhibe alors sous les caméras un petit couteau, trouvaille censée justifier tout ce déploiement de police à l’entrée du lycée.
Dans cette opération nationale « Place nette XXL », les forces de sécurité déclarent « viser juste et frapper fort ». Cette guerre contre le trafic de drogue n’est qu’un énième prétexte aux motivations racistes pour toujours plus renforcer le pouvoir policier. « Pour votre sécurité, nous ne faiblirons pas » sonne comme une promesse de violence contre la population.
UGED-Solidaires Étudiant-e-s Dijon
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