Le Collectif Sauvons les berges du Suzon vient de nous faire parvenir un communiqué de presse où ils déclarent être prêts à défendre la RUBS face aux entreprises de BTP qui pourraient intervenir pour labourer la plaine du Suzon, selon le collectif. Le collectif a mis en place une boucle d’alerte par mail et messagerie, invitant toutes les personnes concernées à se joindre à eux pour protéger la RUBS. Il suffit de communiquer son numéro de téléphone ou son mail à l’adresse sécurisée du collectif : alerte-beton@riseup.net. Déterminés à sauver cet espace de biodiversité, les Dijonnais refusent de rester passifs face à l’indifférence affichée par le Maire. En se mobilisant et en s’unissant, ils espèrent faire entendre leur voix et sauver la RUBS de la destruction imminente.
Communiqué de presse du 10 avril 2024 :
Les Dijonnaises et Dijonnais se préparent à défendre la RUBS et les espaces de biodiversité dont le Maire « SE FICHE » !
Suite à la déclaration ahurissante de François Rebsamen en Conseil Métropolitain, les Dijonnais.es se rendent à l’évidence qu’ils n’ont plus rien à attendre de lui pour sauver de la destruction les 3 hectares des berges du Suzon.
La défense des terres menacées s’organise et s’est illustrée le weekend dernier par des ateliers de formation lors du carnaval de la RUBS.
Des propos outranciers
C’est par ces mots précis qu’est intervenu le président de Dijon Métropole le 28 mars dernier en plein milieu de la réunion du Conseil Métropolitain, en évoquant le verger de Larrey :
« C’est très très bien d’avoir un petit verger surtout quand il est au milieu des maisons individuelles et que c’est pas possible de construire au milieu pour pas perturber l’écosystème environnant. Les personnes qui se sont mobilisées que Mme Koenders a rencontrées et que j’avais rencontrées également sont des habitants qui tiennent à ça. Si c’était pour construire 100 logements, je vous aurais dit « on y va, ON S’EN FICHE », pour 100 logements. Si c’est pour faire 10 maisons, ben ça vaut pas le coup de déranger tout l’écosystème de cela. On peut le faire, les choses sont compréhensibles, voilà. »
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Si le Maire ne la désigne pas explicitement, c’est bien sûr la RUBS et le projet Venise 2 qu’il évoque. Sa déclaration est une provocation et une insulte lancée à la figure des 2 000 Dijonnais.es signataires de la pétition demandant l’abandon du désastreux projet immobilier Venise 2. En substance, voilà le message de Rebsamen aux défenseurs de la RUBS : bande d’« écolos attardés et d’anarchistes », préserver ce « territoire à l’abandon« dont Nathalie Koenders me dit que c’est « que des ronces« , « ON S’EN FICHE ! »
Seule solution : se préparer à défendre
Nous redoutons un coup de folie du Maire, qui pourrait convoquer un de ses amis du BTP pour lui demander de labourer la plaine du Suzon, exactement comme il a ordonné le saccage de la prairie Delaunay en décembre dernier.
Le collectif Sauvons les berges du Suzon a donc profité de son Carnaval organisé le dimanche 7 avril, pour commencer à préparer la défense de la RUBS.
Cela passe par rendre leur pouvoir d’agir aux riverain.e.s, les rendre acteurs, alors que la municipalité et le promoteur montrent une forte détermination à ce que le projet immobilier Venise-2 voie le jour.
L’après-midi a permis de faire participer les personnes à divers ateliers pour se préparer à défendre le site : création de pancartes revendicatives, grimpe dans les arbres, découverte des techniques de base de la désobéissance civile.
Pour empêcher la destruction du site, nous devrons être capables d’intervenir dans les premières minutes après l’arrivée des tractopelles. Les riverain.e.s direct.e.s de la RUBS sont en veille permanente, pour lancer l’alerte générale si une attaque survient.
Et le collectif lance une boucle d’alerte par mail et messagerie, que peuvent rejoindre toutes les personnes qui se sentent concernées et en capacité d’agir. Il suffit de communiquer son numéro de téléphone ou son mail à l’adresse sécurisée du collectif : alerte-beton@riseup.net.
Collectif Sauvons les berges du Suzon