Le 27 avril, la France s’apprête à ouvrir la saison de pêche au brochet, mais cette tradition est entachée par une pratique controversée : la pêche au vif. L’association de protection animale PAZ intensifie son appel aux autorités locales pour s’opposer à cette méthode cruelle.
Une pétition a été lancée contre Decathlon Dijon-Quetigny pour la vente de poissons vivants destinés à la pêche au vif, récoltant déjà plus de 10 000 signatures. PAZ exhorte les municipalités de Dijon, Besançon, Nevers, Chalon-sur-Saône et Belfort à prendre position contre cette cruauté.
Malgré les tentatives précédentes pour engager le dialogue, les réponses des autorités ont souvent été mitigées. À Besançon, aucune mesure n’a été prise pour interdire la pêche au vif, malgré une prise de position politique contre cette pratique. À Belfort, les promesses de communication avec les associations de pêcheurs n’ont pas abouti à des actions concrètes.
À l’approche de l’ouverture de la saison de pêche au brochet, PAZ intensifie sa campagne pour sensibiliser le public et les autorités à la cruauté de la pêche au vif. L’association appelle à l’action, exhortant les Maires à prendre position contre cette pratique barbare et à œuvrer pour une législation plus stricte en matière de protection animale.
Communiqué de presse :
DIJON, BESANÇON… / J-2 AVANT L’OUVERTURE DE LA PÊCHE AU BROCHET : PAZ DEMANDE AUX MAIRES DE SE POSITIONNER CONTRE LA PÊCHE AU VIF
DANS UN MÊME TEMPS, UNE PÉTITION EST LANCÉE CONTRE LE DECATHLON DIJON-QUETIGNY QUI VEND DES POISSONS POUR LA PÊCHE AU VIF
Le 27 avril ce sera l’ouverture de la pêche du brochet en France : de nombreux pêcheurs de loisir vont reprendre la pratique de la pêche au vif (consistant à utiliser un animal vertébré vivant comme appât, généralement un poisson) ! En effet, cette technique extrêmement cruelle, qui permet d’attraper des poissons carnassiers comme le brochet, est encore très appréciée des pêcheurs – toutes générations confondues (voir notre étude IFOP). Nous profitons de cette actualité pour demander à nouveau à Dijon, Besançon, Nevers, Chalon-sur-Saône et Belfort de se positionner contre la pêche au vif (voir plus bas pour le contexte et les mails envoyés).
Dans la région, une pétition vient d’être lancée contre le magasin Decathlon Dijon – Quetigny qui commercialise des poissons vivants pour la pêche au vif. C’est Victor, client du magasin, qui a lancé la pétition qui a déjà recueilli plus de 10.000 signatures.
https://www.mesopinions.com/petition/animaux/decathlon-dijon-quetigny-arreter-vendre-poissons/229758
UNE PÉTITION CONTRE LE MAGASIN DECATHLON DIJON – QUETIGNY
Extraits de la pétition :
Des centaines de poissons : voilà ce que j’ai découvert dans le magasin Decathlon Dijon – Quetigny. Les poissons sont très nombreux pour la taille des aquariums, l’un d’eux est mort sans doute à cause de ces conditions précaires. Retourné sur le dos, il flottait, entraîné par les courants, ballotté parmi les vivants…
[…]
Les poissons sont des êtres sensibles (sentients): ils ressentent douleur et émotions. Pour cette raison, Decathlon doit arrêter de les considérer comme de la vulgaire marchandise, sans se soucier qu’ils soient destinés à un véritable calvaire. La contestation sociétale est forte : associations, collectivités et parlementaires demandent l’interdiction de la pêche au vif. En novembre 2023, une proposition de loi a même été déposée à l’Assemblée nationale par près de 70 Député-es.
[…]
En tant qu’association de protection animale mobilisée pour l’interdiction de la pêche au vif, nous soutenons cette demande : Decathlon doit prendre conscience que torturer des animaux n’est ni un sport, ni un loisir !
La pêche au vif est une technique de pêche cruelle qui consiste à utiliser un animal vertébré vivant comme appât, généralement un poisson. Cette pratique est déjà interdite dans plusieurs pays européens. Decathlon vend des poissons vivants pour la pêche au vif. Ils sont destinés à être torturés : détenus dans des conditions déplorables (“seaux à vifs”) par les pêcheurs puis transpercés vivants, ils peuvent souffrir pendant des heures sans pouvoir fuir face à leur prédateur.
« Les poissons et les crabes vendus par Decathlon sont destinés à être torturés pour amuser des pêcheurs. Il est scandaleux que Decathlon alimente cette pratique barbare qu’est la pêche au vif. Torturer des animaux n’est ni un sport, ni un loisir. » dénonce la co-fondatrice de PAZ, Amandine Sanvisens.
PAZ DEMANDE À NOUVEAU À DIJON, BESANÇON, NEVERS, CHALON-SUR-SAÔNE ET BESANÇON DE PRENDRE POSITION CONTRE LA PÊCHE AU VIF
« L’ouverture du brochet est synonyme d’une recrudescence de pratiquants de la pêche au vif. Alors que des pays voisins comme l’Allemagne ou la Suisse ont interdit cette technique barbare, en France, il est toujours possible de torturer des poissons juste pour le loisir. Nous demandons aux Mairies de prendre position contre la pêche au vif pour pousser le Gouvernement à légiférer. » explique la co-fondatrice de PAZ, Amandine Sanvisens.
« La pêche au vif est un sujet qui concerne directement les municipalités puisqu’elle est pratiquée sur leur territoire. Nous rappelons, que contrairement aux idées reçues, cette technique est encore très appréciée par les pêcheurs de loisir – toutes générations confondues ! Les Mairies qui prétendent prendre au sérieux la condition animale se doivent d’agir contre la pêche au vif. Les Maires écologistes, comme Besançon, devraient d’ailleurs être en première ligne dans cette bataille puisque leur parti a pris position en octobre 2022. Mais ils restent malheureusement très peu nombreux à agir pour protéger les poissons victimes de la pêche de loisir (seule la Maire écologiste de Strasbourg a fait voter un vœu contre la pêche au vif). » explique la co-fondatrice de PAZ, Amandine Sanvisens.
Depuis 2021, nous demandons à Dijon, Besançon, Nevers, Chalon-sur-Saône et Belfort de prendre position contre la pêche au vif à travers un vœu municipal.
Le contexte à Dijon
En novembre 2021, le Maire de Dijon, François REBSAMEN, nous avait adressé un courrier suite à notre premier mail. Nous lui avions répondu que nous avions déjà fait ce qu’il nous proposait (c’est-à-dire écrire au Ministère de l’Ecologie) et que nous souhaitions que les Mairies adoptent des voeux pour faire pression sur le Gouvernement. Nous n’avons jamais eu de réponse à ce dernier mail.
Le contexte à Besançon
Suite à notre premier mail, en novembre 2021, le Directeur Biodiversité et Espaces Verts de Besançon, Samuel LELIEVRE, nous a répondu que la Ville ne donnerait pas suite à notre demande car selon lui, la pêche au vif serait pratiquée par moins de 5% des pêcheurs de loisir sur leur territoire. Ce chiffre est en décalage complet avec notre étude IFOP, qui montre qu’un pêcheur sur deux pratique la pêche au vif. Nous avons donc évidemment demandé des explications sur ce chiffre mais n’avons plus jamais eu de réponse.
Nous soulignons également que Besançon est dirigée par une Maire dont le parti politique a pris position contre la pêche au vif en octobre 2022. Il est donc particulièrement décevant que Besançon n’ait pas pris de position claire sur cette question que ce soit à travers une interdiction locale (sur le lac municipal), un courrier adressé adressé au Gouvernement ou un voeu comme l’ont fait d’autres collectivités telles que Paris, la métropole de Grenoble, Puteaux, Strasbourg…
Le contexte à Belfort
Suite à notre premier mail, en novembre 2021, la Conseillère déléguée à la condition animale nous a adressé un courrier nous disant que la Ville de Belfort organiserait une campagne de communication auprès des associations de pêcheurs. Cette réponse ne nous a évidemment pas satisfait puisque cette mesure va dans le sens de laisser les pêcheurs libres de leurs pratiques et non de protéger réellement les poissons. Nous lui avons répondu pour demander un entretien pour discuter des moyens d’actions de Belfort sur la pêche au vif mais n’avons plus eu de réponse.
Le contexte à Nevers et Chalon-sur-Saône
En 2021, nous avons contacté les Maires et les élu-es délégué-es à la condition animale de Nevers et Chalon-sur-Saône. Alors que ces 2 Villes ont une délégation dédiée à la condition animale, nous n’avons eu aucune réponse.