Ce samedi matin, plusieurs enseignes du centre-ville de Dijon ont découvert sur leurs vitrines des affiches dénonçant les effets des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024. Parmi les enseignes visées par les militant.e.s d’Extinction Rebellion, on trouve Fnac, Hôtel Ibis, Caisse d’Épargne, Banque Populaire, Orange, Optic 2000 et Carrefour.
Selon Extinction Rebellion, ces entreprises sont complices du désastre écologique, économique et social que représentent les Jeux Olympiques et Paralympiques. Initialement annoncés comme neutres en carbone, les Jeux visent maintenant un plafond de 1,58 milliard de tonnes de CO2 équivalent, une estimation que le mouvement juge irréaliste et opaque. Les déplacements des spectateurs, des athlètes, les vols intérieurs, les déchets à usage unique et la destruction de la biodiversité sont autant de points noirs soulignés par les militants.
Malgré les promesses de réduire les déchets plastiques, des dérogations ont été accordées permettant aux 10 500 athlètes d’utiliser des bouteilles en plastique durant les épreuves et les entraînements. Extinction Rebellion dénonce cette hypocrisie et l’écart entre les discours et les actions réelles.
Les affiches dénoncent également les conséquences sociales des Jeux. Des milliers d’étudiants sont forcés de quitter leurs logements sans garantie de pouvoir les récupérer après l’événement. De plus, des milliers de migrants, de sans-abris et de travailleurs du sexe sont expulsés de Paris dans le cadre d’une opération de « nettoyage » des rues. L’augmentation des caméras de vidéosurveillance, le prix des tickets de métro à 4€, et l’obligation de posséder un pass pour circuler librement dans les zones réquisitionnées sont autant de mesures critiquées.
Extinction Rebellion invite le public à dire non au désastre écologique, économique et social des Jeux Olympiques et Paralympiques. Le mouvement appelle à rejoindre leurs rangs et à participer aux réunions d’accueil, la prochaine ayant lieu le 30 mai.