Les organisations CGT, FSU et Solidaires de Côte-d’Or appellent solennellement à une mobilisation massive pour la Marche des Fiertés qui se tiendra à Dijon le 1er juin 2024 à 14 heures, place de la République. Cet appel survient dans un contexte alarmant où les attaques contre les droits et les personnes LGBTQIA+ se multiplient en France.
Selon les syndicats, les récents événements montrent une recrudescence des agressions et des discriminations envers les personnes LGBTQIA+. Les attaques de centres LGBTQIA+, les campagnes de harcèlement, ainsi que la publication d’ouvrages transphobes tels que Transmania de Marguerite Stern et Dora Moutot, mettent en lumière une offensive systématique contre ces communautés. De plus, des tentatives législatives visant à interdire les bloqueurs de puberté au Sénat témoignent d’une volonté de restreindre les droits des personnes transgenres.
Discriminations au travail
Selon le dernier rapport de SOS Homophobie, la LGBTIphobie reste omniprésente dans le milieu professionnel. Les collègues et supérieurs hiérarchiques sont souvent à l’origine de harcèlement, de rejet, d’insultes et de violences. Les conséquences pour les carrières des personnes LGBTQIA+ sont désastreuses : refus de promotion, mutations forcées et ruptures de contrat. Une étude de l’IFOP et l’association l’Autre Cercle révèle que 37% des personnes trans ont été victimes d’agressions sur leur lieu de travail.
Droits fondamentaux et dignité humaine
La reconnaissance et le respect de l’identité de genre sont des droits fondamentaux, reconnus par la Cour européenne des droits de l’Homme comme des composantes essentielles de la dignité humaine. Les LGBTIphobies en milieu professionnel créent des environnements de travail toxiques, nuisant gravement à la santé mentale et physique des salariés LGBTQIA+.
Revendications et actions
Face à cette situation intolérable, la CGT, la FSU et Solidaires exigent des mesures concrètes pour lutter contre les discriminations au travail. Ils appellent à une négociation annuelle obligatoire sur ces questions, à l’adoption d’outils contraignants de prévention et de suivi des discriminations, ainsi qu’à la formation et à la sensibilisation des salariés et des directions. Ils réclament également des mesures spécifiques pour protéger les victimes de violences au travail, comme la prise en charge des frais d’avocats et la mise en place de procédures d’enquêtes rigoureuses.
Milieu scolaire et universitaire
Les organisations membres du collectif Éducation contre les LGBTQIphobies en milieu scolaire et universitaire, qui célèbre ses 20 ans d’existence, soulignent que beaucoup reste à faire dans ce domaine. Malgré la publication d’un programme d’éducation à la sexualité, les questions LGBTQI sont encore trop peu abordées dans les programmes scolaires. Le collectif demande la création d’un groupe multiacteurs au sein du ministère de l’Éducation nationale pour garantir la cohérence des politiques de lutte contre les discriminations et pour accueillir tous les élèves dans leur diversité.
Résister à l’Extrême-Droite
Enfin, les organisations rappellent que partout où l’extrême-droite accède au pouvoir, les droits des personnes LGBTQIA+ sont systématiquement attaqués. L’extrême-droite exploite les divisions sociales et les préjugés pour affaiblir la solidarité entre travailleurs et travailleuses, exacerbant les discriminations.
Pour toutes ces raisons, la CGT, la FSU et Solidaires appellent à une participation massive à la Marche des Fiertés à Dijon. Rendez-vous le 1er juin 2024 à 14 heures, place de la République, pour défendre les droits et la dignité des personnes LGBTQIA+ et montrer une solidarité inébranlable face à toutes les formes de discrimination et de violence.