Ce mercredi 29 mai, une mobilisation d’envergure a eu lieu au collège les Lentillères, orchestrée par les parents d’élèves, les personnels de l’établissement et la CGT Educ’action 21. Cette action, baptisée « collège mort », visait à dénoncer la réforme controversée du « choc des savoirs » et ses groupes de niveaux, une initiative portée par le gouvernement Attal.
L’initiative a rencontré un écho massif parmi les élèves, avec près de 97% d’absentéisme enregistré ce jour-là. Ce taux de participation élevé souligne le soutien significatif à la cause défendue par les organisateurs de cette action. Les groupes de niveaux instaurés par la réforme vont à l’encontre des conclusions de nombreuses études pédagogiques. Ces recherches mettent en avant l’efficacité des classes hétérogènes, à condition que les effectifs soient réduits, pour favoriser la progression de tous les élèves. Les contestataires dénoncent également un ras-le-bol généralisé dans le monde de l’Éducation, conséquence de réformes successives et du manque de moyens alloués.
Ce mercredi, parents, élèves et personnels de l’établissement se sont rassemblés devant le collège les Lentillères pour manifester leur mécontentement. Ils protestaient contre la stigmatisation et le tri social des élèves, ainsi que contre le manque criant de ressources qui frappe les établissements scolaires. En effet, au nom des 700 millions d’euros d’économies exigées par l’État à l’Éducation nationale, les moyens sont distribués de manière parcimonieuse, mettant en péril l’ouverture de nouvelles classes, les postes d’enseignants, et divers dispositifs internes essentiels au bon fonctionnement des établissements. Les parents, les personnels et la CGT Educ’action 21 revendiquent des moyens adéquats pour mettre en place un projet éducatif véritablement émancipateur.
Ils appellent à une révision des politiques actuelles pour offrir une éducation de qualité à tous les élèves, indépendamment de leur origine sociale. Cette action « collège mort » au collège les Lentillères est un cri d’alarme adressé aux autorités, témoignant d’un mécontentement profond et d’une volonté collective de défendre l’avenir de l’éducation en France.