Le mouvement Agir pour Dijon se porte bien, comme en témoigne la forte affluence lors de l’Assemblée Générale qui s’est tenue ce samedi 1er juin au matin salle Camille Claudel à Dijon avec plus d’une centaine d’adhérents présents. Agir pour Dijon est un mouvement politique local, comme l’a rappelé d’entrée de jeu son président Emmanuel Bichot : « Nous sommes un mouvement citoyen, dont l’objectif principal est l’intérêt général et le bien-être des Dijonnais. C’est vraiment ce qui fait notre originalité dans le paysage politique local et notre force ».
Dans le prolongement de l’assemblée générale statutaire et du rapport d’activité très dense présenté par la vice-présidente Laurence Gerbet pour l’année 2023, Emmanuel Bichot a pris soin en conclusion de l’assemblée de dresser le bilan de l’action d’Agir pour Dijon, à l’occasion de son dixième anniversaire et à moins de deux ans des élections municipales. La thèse était limpide : malgré le travail considérable d’Agir pour Dijon dans l’opposition et les succès obtenus, seul un changement de majorité en 2026 permettra de répondre véritablement aux enjeux pour Dijon et aux attentes des Dijonnais.
Pour Emmanuel Bichot : « Nous pouvons légitimement être fiers du travail accompli et des résultats obtenus. Nos luttes incessantes ont souvent porté leurs fruits, façonnant ainsi le visage de notre chère ville de Dijon. Rappelons-nous la bataille menée dès 2013 pour doter la police municipale d’armes à feu, afin de lui permettre d’intervenir efficacement dans les situations d’urgence et de garantir la sécurité de ses agents. Malgré les critiques et les oppositions, notre persévérance a fini par convaincre le maire de l’époque, qui a finalement cédé en octobre 2020. Aujourd’hui, le déploiement de ces armes est presque achevé, témoignant de notre détermination », a déclaré le président du groupe Agir pour Dijon.
Il a ensuite ajouté : « De même, notre vigilance constante sur les effectifs de la police municipale a porté ses fruits, incitant la municipalité à augmenter le nombre d’agents pour répondre à la croissance de la délinquance. Nos actions ont également conduit les autorités à prendre des mesures concrètes pour rétablir l’ordre et lutter contre le trafic de drogue, bien que des défis subsistent. Cependant, notre combat pour la sécurité et la tranquillité publique est loin d’être terminé. Nous revendiquons encore une augmentation des effectifs de la police municipale ainsi que la mise en place de commissariats dans tous les quartiers, en collaboration avec la police nationale. Notre objectif est clair : un engagement total de la municipalité dans la lutte contre le trafic de drogue, sans compromis ».
Ensuite, il a abordé la question du patrimoine communal, en commençant par les écoles publiques de Dijon : « Trop longtemps négligées, certaines d’entre elles étaient dans un état déplorable, mettant en danger la sécurité des enfants. Notre dénonciation de cette situation a conduit à la mise en place d’un plan d’éradication des préfabriqués, bien que son exécution demeure insatisfaisante en raison de son rythme trop lent.
Par ailleurs, de nombreux bâtiments publics, qu’ils soient patrimoniaux ou non, souffrent d’abandon et de dégradation. L’ancienne église romane Saint Philibert, l’église Notre-Dame, nos Halles historiques… Tous ces lieux emblématiques sont laissés à l’abandon, malgré les promesses de rénovation restées sans suite.
Le parc des expositions et des congrès de Dijon est un autre exemple frappant de cette négligence. Laissé sans entretien depuis des années, il ne répond plus aux normes et témoigne du désintérêt de la municipalité pour son propre patrimoine. Nos efforts ont permis d’éviter sa destruction, mais beaucoup reste à faire pour restaurer sa splendeur passée.
Nos actions se sont également étendues à la dénonciation des grands projets coûteux et souvent irréfléchis, tels que la Cité de la gastronomie, le projet On Dijon ou le projet hydrogène à 200 millions d’euros, pour préserver les intérêts des Dijonnais.
Enfin, nos interventions en matière d’urbanisme ont permis d’éviter certains projets destructeurs, mais la politique de bétonisation continue de menacer notre environnement urbain. Nous défendons une vision plus harmonieuse et respectueuse de la nature en ville et par ailleurs une mobilité pour tous.
Nous défendons également une démocratie de proximité véritablement participative, ce qui justifie nos interventions dans tous les quartiers de Dijon pour répondre aux sollicitations nombreuses. »
Pour l’équipe d’Agir pour Dijon, cet engagement porte ses fruits, mais ne peut suffire à changer les politiques municipales actuelles, établies depuis près d’un quart de siècle. Seul un changement de municipalité en 2026 pourra apporter le renouveau nécessaire pour répondre aux attentes des Dijonnais, selon Emmanuel Bichot, qui n’a pas manqué de rappeler les derniers résultats des élections municipales : « Vous avez tous en mémoire les élections municipales de 2020, avec un résultat de 35 % des voix pour la liste Agir pour Dijon, quand la liste du maire sortant était reconduite avec seulement 43,5 % des voix. Nous étions en tête dans 25 bureaux de vote. Cet écart reste assez faible. Le résultat est d’autant plus encourageant que la crise sanitaire a été très pénalisante pour les oppositions dont les campagnes étaient suspendues, et très favorables aux équipes sortantes ».
Pour le mouvement Agir pour Dijon et son président Emmanuel Bichot, les choses sont on ne peut plus claires : « Notre objectif est donc bien de transformer l’essai en 2026 et de remporter les élections municipales ». Une conclusion du rapport moral adoptée à l’unanimité des présents. La confrontation avec la majorité sortante, qui souhaite se maintenir en place avec le tandem Rebsamen-Koenders, se dessine pour 2026.