Ce n’est pas la première fois que la rue Messidor fait l’actualité. Samedi matin, vers 5h, une maison située dans cette rue a été prise pour cible par des tirs. Une enquête judiciaire a été ouverte pour tenter de retrouver le ou les auteurs des faits. Une chose est certaine, la maison est équipée de caméras de surveillance et les services de police ont pu visionner les images, selon la propriétaire de la maison. Est-ce que cela permettra de faire avancer l’enquête ? La question reste posée.
Ce sont d’ailleurs ces mêmes caméras qui ont filmé, selon toute vraisemblance, l’une de nos sources en train de prendre des photos de la maison samedi matin afin que nous puissions les publier dans notre article. Il ne fait aucun doute que ces caméras de surveillance filment la rue, puisque notre source a pris les photos depuis la rue et a vu sa photo être diffusée sur les réseaux sociaux. La propriétaire de la maison, dans le cadre d’une discussion par e-mail, n’a d’ailleurs pas contesté que son système de vidéosurveillance a bien capté l’image de notre source en train de marcher dans la rue.
La propriétaire de la maison nous a confirmé qu’elle n’est pas à l’origine de la diffusion de la photo de notre source et que ses locataires n’ont pas accès au système de vidéosurveillance. Qui alors aurait eu accès à son système de vidéosurveillance ? Qui a pris l’initiative de regarder les vidéos de surveillance, de capturer l’image de notre source en train de marcher dans la rue, et de la diffuser sur les réseaux sociaux ? Nous lui avons posé la question suivante : « Ce n’est pas vous qui avez diffusé la photo de Monsieur ———- sur les réseaux sociaux, d’accord. Selon toute vraisemblance, quelqu’un, certainement à votre insu, a accès à votre système de vidéosurveillance, ça ne fait pas de doute ».
La réponse de la propriétaire de la maison fut la suivante : « La police peut-être ». Notre journaliste lui a répondu : « Je sais que la police a regardé les bandes suite aux tirs sur la façade de votre maison. Par contre, entre vous et moi, ce ne sont pas les services de police qui ont pris l’initiative de diffuser la photo de Monsieur ——— sur les réseaux sociaux. Personnellement, je n’y crois pas ! Est-ce que vos locataires ont accès à votre système de vidéosurveillance ? ».
Réponse de la propriétaire : « Je vous confirme que les services de police ont bien consulté les bandes de vidéosurveillance suite aux tirs sur la façade de ma maison. Cependant, je tiens à préciser que la diffusion de la photo de Monsieur ———- sur les réseaux sociaux n’a pas été initiée par moi. De plus, je vous informe que mes locataires n’ont pas accès au système de vidéosurveillance ».
Nous ne saurons peut-être jamais qui a diffusé la photo de notre source sur les réseaux sociaux. Une chose est certaine : les caméras de vidéosurveillance filment bien la rue, et cela est totalement illégal, comme le confirme la CNIL : « Les particuliers ne peuvent filmer que l’intérieur de leur propriété (par exemple, l’intérieur de la maison ou de l’appartement, le jardin, le chemin d’accès privé). Ils n’ont pas le droit de filmer la voie publique, y compris pour assurer la sécurité de leur véhicule garé devant leur domicile, à titre d’exemple ».
À notre connaissance, le système de vidéosurveillance est encore installé au-dessus de la fenêtre de toit de cette maison. Plusieurs questions se posent alors : est-il normal que les locataires, comme l’affirme la propriétaire, n’aient pas accès au système de vidéosurveillance de la maison qu’ils habitent ? Est-il normal que la propriétaire puisse voir les allées et venues de ses locataires ? Est-il normal que l’on puisse faire une capture d’écran d’une personne qui passe dans la rue, et la mettre, à titre d’exemple, sur les réseaux sociaux ?
Est-ce que les autorités demanderont le retrait de ces caméras de vidéosurveillance à la propriétaire ? La question est posée ! Quand vous passerez rue Messidor à Chenôve, n’oubliez pas de sourire, car selon toute vraisemblance, vous pourriez être filmés !