La ministre des Personnes âgées et des Personnes handicapées, Fadila Khattabi, a officiellement annoncé sa candidature pour les élections législatives anticipées qui auront lieu les 30 juin et 7 juillet prochains. Réélue de justesse en 2022 après une lutte acharnée contre La France insoumise, Khattabi réaffirme son engagement envers les habitants de la troisième circonscription de Côte d’Or, une région où elle réside et partage sa vie depuis des années.
Dans une déclaration diffusée à la fois sur le plateau de France 3 Bourgogne et sur les réseaux sociaux, Khattabi a souligné l’importance de cette élection législative, la qualifiant de cruciale dans l’histoire de la Ve République. Elle a rappelé son engagement constant à défendre les intérêts de ses concitoyens et son refus catégorique de composer avec l’extrême droite.
La ministre a également répondu aux questions concernant la dissolution surprise prononcée par le président Emmanuel Macron. Elle a salué l’audace et le courage de cette décision, soulignant les dysfonctionnements de l’Assemblée nationale et le blocage des institutions qui ont mené à cette mesure radicale. Elle a exprimé sa compréhension quant à la nécessité de restaurer un débat démocratique serein, libéré des insultes et des invectives qui ont caractérisé les récentes sessions parlementaires.
« Il (Emmanuel Macron) nous a réunis à 22 h. Il l’a justifié et j’ai trouvé que c’était plutôt audacieux, courageux… Parce que la réalité c’est que les institutions étaient bloquées, que l’Assemblée nationale ne fonctionnait plus, qu’elle était prise en otage, que le débat démocratique ne pouvait plus se dérouler sereinement. Il n’y avait que des insultes, des outrances, des invectives qui ont abîmées aussi nos institutions. Toutes nos oppositions ont essayé de nationaliser ce débat et nous avons finalement parlé très peu de l’Europe. C’est la raison pour laquelle le Président a décidé de dissoudre. »
L’élue de la troisième circonscription avoue tout de même avoir été étonnée par cette annonce : « J’ai été surprise sur la temporalité de sa décision, mais pas surprise sur la dissolution en elle-même. »
Malgré sa surprise quant à la temporalité de la dissolution, Khattabi a affirmé sa conviction quant à la nécessité de cette action, soulignant la volonté du président de recentrer le débat politique sur les enjeux européens, trop souvent éclipsés par des querelles partisanes stériles.
Fadila Khattabi se lance donc dans cette campagne électorale avec détermination, portant haut et fort la voix de ses électeurs face aux extrêmes, et s’engageant à poursuivre son combat pour une représentation politique juste et équilibrée.