La France insoumise (LFI) et le Parti socialiste (PS) ont annoncé, mercredi 12 juin, avoir trouvé un accord sur la répartition des circonscriptions entre les partis de gauche en vue des élections législatives anticipées prévues les 30 juin et 7 juillet. Ce compromis accorde au PS un nombre d’investitures significativement plus élevé que lors des élections sous la bannière de la Nupes en 2022, bien que LFI reste le parti présentant le plus de candidats.
Selon Paul Vannier, député de LFI, la répartition a été conclue très tôt mercredi matin après une longue nuit de négociations. LFI présentera 230 candidats, le PS 170, les écologistes environ 90, et les communistes 50. Le PS a confirmé cet accord dans un courrier adressé à ses adhérents, détaillant des chiffres légèrement différents : LFI 229 circonscriptions, PS 175, EELV 92, et PCF 50.
Lors des élections de 2022 sous la Nupes, LFI avait présenté 328 candidats, contre 100 pour EELV, 70 pour le PS et 50 pour le PCF. Cet accord marque donc une progression notable pour le PS. Paul Vannier a expliqué que cet accord « n’oublie pas la présidentielle », et que LFI voulait baser la répartition sur une moyenne des résultats des législatives, des présidentielles et des européennes, tandis que le PS souhaitait s’appuyer uniquement sur les résultats des européennes.
Préservation des circonscriptions des sortants
Vannier a assuré que « toutes les circonscriptions des députés sortants sont sanctuarisées », sans préciser si elles seront attribuées aux mêmes candidats qu’en 2022 ou simplement aux mêmes partis. Les socialistes Pierre Jouvet et Sébastien Vincini ont confirmé cette préservation, tout en admettant que certains cas particuliers posaient encore problème.
En parallèle des discussions sur la répartition des circonscriptions, les partis de gauche ont entamé des négociations sur un programme commun. Le PS a précisé dans son courrier aux adhérents que ce « travail essentiel (…) est toujours en cours de discussion » et qu’il n’y aura « aucune concession sur nos valeurs ».
Et qu’en est-il de la Côte-d’Or ?
Reste à savoir qui sera nommé sur les circonscriptions de la Côte-d’Or, de la première à la cinquième ! Une chose est certaine : dans la première circonscription, le député sortant Didier Martin (Renaissance) a annoncé qu’il se représentait. Sladana Zivkovic, élue à la ville de Dijon, s’est déclarée candidate à la candidature dès dimanche soir pour le Front populaire.
Dans la deuxième circonscription, Benoit Bordat (Renaissance), député sortant, a également annoncé son intention d’être candidat.
Dans la troisième circonscription, le RN n’a pas encore trouvé son candidat. La situation dépendrait de l’évolution de l’accord entre LR et le RN. Fadila Khattabi (Renaissance), députée sortante puis ministre, a également annoncé son intention de se représenter dans cette circonscription. Pierre Pribetich, adjoint au maire de Dijon, s’est déclaré candidat à la candidature pour la gauche dès dimanche soir.
Dans la quatrième circonscription, le député sortant Hubert Brigand, élu en 2022 sous l’étiquette LR, est candidat pour conserver son mandat.
Enfin, dans la cinquième circonscription, Didier Paris, député sortant Renaissance, a annoncé son intention de se représenter.