Lundi 24 juin marque une date historique pour Dijon et sa métropole avec l’inauguration de la toute première station de production et de distribution d’hydrogène au nord de la ville. Ce projet ambitieux, réalisé pour un budget total de 100 millions d’euros, vise à révolutionner la mobilité durable dans la région, en particulier pour les véhicules lourds tels que les bus et les camions-poubelles.
Les célébrations ont été précédées par l’ouverture des Journées Hydrogène dans les territoires (JH2T) qui se tiennent jusqu’au 27 juin au Parc des Expositions et Congrès de Dijon, attirant 800 participants venus explorer les avancées technologiques et les opportunités dans le domaine de l’hydrogène.
La station, dont la mise en service le 24 juin 2024 marque une étape cruciale pour la décarbonation de la région, est un projet phare soutenu par l’Union européenne dans le cadre du Pacte Vert pour l’Europe. Dotée d’une capacité de production de 430 kilos par jour, elle utilise principalement de l’hydrogène vert produit à partir d’électricité renouvelable. Cette électricité est générée localement à partir des déchets ménagers de l’unité de valorisation énergétique voisine et de la centrale photovoltaïque de Valmy.
Dès cet été, Dijon métropole mettra en circulation quatre camions-poubelles fonctionnant à l’hydrogène vert, marquant ainsi le début d’une transition énergétique majeure dans le domaine des transports publics et de la gestion des déchets. Avec une deuxième station prévue au sud de Dijon pour 2026, capable de produire une tonne d’hydrogène par jour, la ville renforce son engagement vers l’autonomie énergétique et la réduction des émissions de CO2.
L’hydrogène, produit par électrolyse de l’eau à travers un électrolyseur, représente une source d’énergie propre avec des émissions de gaz à effet de serre pratiquement nulles lorsqu’il est obtenu à partir de sources renouvelables. Ce processus technologique permet de séparer l’eau en ses composants de base, produisant de l’hydrogène et de l’oxygène, qui sont ensuite stockés dans des réservoirs sécurisés à haute pression.
À l’horizon 2035, Dijon prévoit de convertir 22 camions-poubelles et 55 à 60 bus au fonctionnement à l’hydrogène, réduisant ainsi annuellement jusqu’à 4 000 tonnes de CO2, équivalent à plus de 18 millions de kilomètres parcourus en voiture thermique. Ce projet d’envergure marque un pas significatif vers un avenir urbain plus propre et plus durable, positionnant Dijon comme un précurseur dans l’adoption de technologies énergétiques innovantes et respectueuses de l’environnement.
L’ouverture de cette première station à hydrogène à Dijon est non seulement une avancée technologique majeure, mais aussi une démonstration tangible de l’engagement de la ville envers la lutte contre le changement climatique et la promotion de la mobilité verte.