Plusieurs organisations de gauche ont planifié des manifestations pour le samedi 7 septembre à Dijon, réclamant l’application du programme du Nouveau Front Populaire, récemment majoritaire à l’Assemblée nationale. Le rendez-vous est fixé par ATTAC 21 avec deux rassemblements prévus à 18h, l’un place Darcy à Dijon et l’autre devant la sous-préfecture à Montbard.
Cependant, la tenue de ces événements pourrait être remise en question à Dijon, où se déroulera la traditionnelle braderie de rentrée du 6 au 8 septembre. L’importante affluence attendue et la présence de nombreux commerçants créent un dilemme pour les autorités locales. Franck Robine, préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté et du département de la Côte-d’Or, envisage d’interdire la manifestation dans le centre-ville, notamment dans les zones de forte activité commerciale.
Le périmètre potentiellement concerné par une interdiction s’étend de la place du 1er-Mai à la rue du Transvaal, englobant des axes importants tels que la place Wilson, la rue Chabot-Charny, la place de la République ou la rue de la Préfecture.
Le préfet devra collaborer avec les organisateurs du rassemblement pour trouver un compromis, en visant deux objectifs : permettre aux manifestants d’exercer leur droit de manifester tout en assurant la sécurité lors de la braderie.
Des organisations syndicales, dans l’ensemble favorables à la cause, ne lancent cependant pas d’appel à participer à la manifestation.
Malgré l’enthousiasme initial, certaines grandes organisations syndicales expriment une approche plus mesurée. La CGT, par exemple, bien que soutenant le Nouveau Front Populaire lors des dernières élections législatives, ne participera pas activement aux manifestations. Sophie Binet, dirigeante du syndicat, a souligné sur France Info que leur rôle ne se confondait pas avec celui de LFI, adoptant une position médiane.
D’autres syndicats comme la FSU, Solidaires, et l’UNSA expriment également des inquiétudes concernant le blocage institutionnel actuel, sans pour autant se joindre aux appels à manifester. La CFDT et FO, quant à elles, restent en retrait de ces initiatives politiques, soucieuses de ne pas influencer directement la sélection du futur Premier ministre.
En dépit des incertitudes du 7 septembre, ces organisations, incluant la CGT, la FSU, et Solidaires, prévoient une importante journée de grève le 1er octobre. Les revendications porteront principalement sur l’abrogation de la réforme des retraites et sur la hausse des salaires, soulignant une saison automnale potentiellement riche en mobilisations sociales.