Pierre Pribetich, autrefois surnommé « Monsieur Béton » pour son influence dans les décisions stratégiques de Dijon Métropole concernant l’urbanisme, est désormais en pleine déroute politique à Dijon et dans sa métropole. Hier soir, lors du Conseil métropolitain, l’élection de Nathalie Koenders en tant que vice-présidente, à sa place, a signé la fin d’une ère pour celui qui dominait une partie de la scène politique. Perdre son poste de vice-président et ses délégations de représentation au sein de plusieurs instances laisse Pierre Pribetich plus isolé que jamais dans une sphère où il régnait autrefois, parfois avec force.
Autrefois craint et respecté, son surnom « Monsieur Béton » faisait écho à son pouvoir et à sa capacité à piloter les grands projets d’urbanisme. Cependant, de nombreuses personnes lui reprochaient une politique de construction immobilière intensive au sein de Dijon et de sa métropole.
Aujourd’hui, ce surnom semble bien dérisoire pour un homme désormais relégué au second plan. François Rebsamen, son ancien allié, n’a pas hésité à prendre sa place au conseil d’administration de la SPLAAD et à en assumer la présidence, scellant ainsi la marginalisation de Pierre Pribetich. La brutalité de sa chute contraste avec la solidité qu’il paraissait incarner.
L’homme autrefois omnipotent dans la gestion de la métropole n’a désormais plus d’influence, réduit à observer son éviction en silence. Ceux qui, par le passé, le craignaient ou cherchaient son soutien, s’adapteront rapidement à la nouvelle donne politique, laissant Pierre Pribetich seul face à sa défaite.
Thierry Falconnet, le maire de Chenôve, qui est d’ailleurs le 2ème vice-président de Dijon Métropole, n’était même pas présent hier pour ce conseil métropolitain. Tout comme Brigitte Popard et Léo Lachambre, voir un ami se faire évincer ainsi n’est pas facile ; ils ont fait le choix, selon toute vraisemblance, de ne pas participer à l’enterrement politique de leur ami. Quoi qu’il en soit, ils devaient avoir une bonne raison pour être absents ici. Peut-être prendront-ils l’initiative de s’expliquer un jour sur leur absence ! Tout cela en dit long également sur l’ambiance qui règne au sein des instances en ce moment.
Pierre Pribetich reste conseiller métropolitain. Il est également, il est important de le rappeler, député de la 3ᵉ circonscription de la Côte-d’Or. Dès ce matin, le site internet de Dijon Métropole était à jour ; il n’y a pas à dire, personne ne perd de temps pour tourner la page. Pierre Pribetich n’est plus qu’une figure du passé, une page se tourne à Dijon, et sur sa métropole. La descente fut si forte qu’il a dû, nous n’en doutons point, avoir mal au cœur.