Le 21 octobre 2024, Hamid El Hassouni, président de Grand Dijon Habitat, a pris la parole pour dénoncer avec force un acte odieux qui incarne la montée de la haine dans notre société. Dans un communiqué poignant, il a partagé la réception d’une lettre raciste et anonyme, envoyée à son siège, décrivant cette correspondance comme un concentré de haine, de menaces et de racisme. Il dénonce le recours à un vocabulaire d’un autre temps, un vocabulaire emprunté à l’époque coloniale, notamment l’utilisation du terme « raton », terme xénophobe employé pour insulter les Arabes.
Un reflet alarmant de la société actuelle
Pour Hamid El Hassouni, cette lettre est le symptôme d’une société où la xénophobie est désormais désinhibée, où la parole raciste se libère sans vergogne. Ce climat délétère est nourri par les discours de certaines personnalités politiques de la droite extrême locale, accusées de propager des mensonges et des accusations infondées qui, selon lui, ouvrent la « boîte de Pandore » et légitiment ces actes de haine. El Hassouni dénonce cette attitude qui fait des élu(e)s des cibles faciles, les transformant en boucs émissaires des problèmes de la société.
La lâcheté anonyme face à la résistance citoyenne
El Hassouni s’en prend aussi au courage de l’auteur de la lettre, qualifié de « lâche planqué derrière son écran ». Face à cette lâcheté, il appelle à une réaction collective et citoyenne. Pour lui, le silence n’est pas une option ; la réponse doit être publique, courageuse, et ancrée dans les valeurs de la lutte démocratique contre ces « semeurs de haine ». Plus que jamais, il appelle à un réveil citoyen, convaincu que personne n’est à l’abri de telles attaques. Aujourd’hui ce sont les élu(e)s, mais demain, d’autres pourraient être visés.
Une lutte qui continue
Hamid El Hassouni rappelle que les actions ne se limiteront pas à des paroles : une plainte a été déposée et plusieurs associations se porteront parties civiles. Son message est clair : l’enjeu dépasse sa personne, il s’agit d’empêcher à tout prix le poison de la division de se propager. Le combat d’idées se poursuivra, quoi qu’il en coûte. « À bon entendeur… » conclut-il, réaffirmant sa détermination.
Cet événement est un triste rappel de la persistance de comportements racistes et xénophobes, mais il témoigne aussi de la volonté de certains acteurs de la vie publique de ne pas se laisser intimider. Hamid El Hassouni appelle à une mobilisation citoyenne à la hauteur des enjeux : refuser la haine et œuvrer pour une société unie face à ceux qui souhaitent la diviser.
F. Bauduin