La députée de la Côte-d’Or, Océane Godard, s’engage activement pour obtenir la libération de Paul Watson, fondateur de l’ONG Sea Shepherd, actuellement emprisonné au Danemark à la suite d’une demande d’extradition émise par le Japon. Monsieur Watson, fervent défenseur de la biodiversité marine, comparaît à nouveau aujourd’hui. Aux côtés de la députée européenne Carole Ridel, Océane Godard est à l’origine d’une tribune appelant à l’asile politique pour Paul Watson, tribune qui a déjà reçu un large soutien parlementaire.
Un appel pour sauver un protecteur des océans
Paul Watson, aujourd’hui âgé de 73 ans, a dédié cinquante ans de sa vie à la protection des océans et de la biodiversité marine. Son engagement a permis de préserver plus de 5 000 cétacés des pratiques de pêche commerciale illégales menées par des pays comme le Japon, la Norvège et l’Islande, en dépit du moratoire imposé par la Commission baleinière internationale en 1986. Ses actions, bien que radicales, ont toujours été pacifiques et destinées à préserver des espèces menacées.
Depuis 2012, Watson est la cible d’une utilisation abusive du système de notice rouge d’Interpol par le Japon. Cette situation a conduit à son arrestation par la police danoise au Groenland en juillet 2024. Son arrestation a suscité un vif étonnement, alors que Watson avait jusqu’à présent pu résider en France et voyager librement au sein de plusieurs pays européens sans être inquiété.
La France appelée à protéger un lanceur d’alerte
Océane Godard, accompagnée de nombreux autres parlementaires, députés et élus européens, adresse un appel solennel au Président de la République, Emmanuel Macron, afin d’accorder l’asile politique à Paul Watson. Cet appel est d’autant plus urgent que Watson est détenu au Danemark depuis plus de quatre-vingts jours et risque une extradition vers le Japon qui pourrait le conduire à finir sa vie en prison.
« La protection des lanceurs d’alerte et des activistes environnementaux doit être assurée dans le cadre de la loi, surtout en cette période de crise climatique et d’érosion mondiale de la biodiversité », rappelle la tribune. Les signataires considèrent que la France, grande nation maritime, se doit de soutenir cet homme qui a consacré sa vie aux océans.
Un enjeu crucial pour la liberté des activistes environnementaux
L’arrestation de Paul Watson symbolise une tendance inquiétante de répression accrue des activistes environnementaux dans le monde. Le cas Watson révèle une lutte plus large : celle pour la protection des lanceurs d’alerte qui, au prix de leur liberté, cherchent à défendre la nature contre l’exploitation illégale et les abus d’États ou d’intérêts économiques.
Océane Godard et les nombreux élus signataires de cette tribune espèrent que la voix de la France portera pour que Paul Watson puisse retrouver sa liberté. En apportant une réponse favorable à la demande d’asile de Watson, le Président Macron pourrait peser favorablement sur la procédure en cours au Groenland, dont une audience cruciale se tiendra le 23 octobre.
La France doit, selon les signataires, envoyer un signal fort en accordant l’asile politique à Paul Watson, pour réaffirmer son engagement en faveur de la protection des océans et du droit des activistes environnementaux.