Ce lundi 25 novembre, lors du Conseil municipal de Dijon, Nathalie Koenders a été élue nouvelle maire de la ville. Cet événement, bien que significatif pour la gouvernance locale, n’a pas suscité l’enthousiasme de tout le monde. Emmanuel Bichot, chef de file du groupe « Agir pour Dijon » et seul candidat déclaré pour les prochaines élections municipales de 2026, a pris la parole pour marquer sa réserve face à cette élection, qu’il qualifie de « jeu de chaises musicales ».
Emmanuel Bichot critique la succession
Pour Emmanuel Bichot, cette soirée n’était qu’un « non-événement » : une réorganisation interne qui n’apporte rien de nouveau aux Dijonnais. Dans son intervention au Conseil municipal, il a dénoncé la légitimité réduite de la nouvelle maire, estimant que cette élection était dictée par une redistribution des postes au sein de la majorité, et non par une démarche participative et démocratique.
Il n’a pas manqué de souligner la surprise des habitants face au retrait inattendu de l’ancien maire, qui avait pourtant assuré en 2020 vouloir achever son mandat. « Nous avons été très surpris, comme de nombreux Dijonnais, par la décision de Monsieur le maire de se démettre de ses fonctions alors même qu’il avait promis le contraire en 2020 « , a affirmé Emmanuel Bichot.
Il a également mis en exergue la position ambiguë de Nathalie Koenders, qui, selon lui, demeure sous le contrôle de l’ancien maire : « Votre légitimité est réduite à une élection au sein de votre propre groupe majoritaire, et vous êtes également sous tutelle de Monsieur le maire, qui d’ailleurs ne peut pas s’empêcher de reprendre la parole ! ».
Des problèmes qui s’accumulent selon l’opposition
Emmanuel Bichot a ensuite énuméré plusieurs problèmes majeurs auxquels, selon lui, la ville fait face, et qui, pour l’instant, ne sont pas résolus par l’équipe en place. Parmi ces problèmes figurent la croissance « déséquilibrée » de la population, des investissements publics faits dans une « opacité trop fréquente », ainsi que la « bétonisation » excessive de certains quartiers.
Emmanuel Bichot s’est aussi attardé sur le problème de l’insécurité, mentionnant l’incident grave qui a eu lieu début novembre : « On ne peut pas traverser la place de la République en sécurité. Au début du mois, un jeune de 19 ans a été laissé pour mort entre le 2 et le 3 novembre à 2h du matin, pour lui voler son téléphone portable et son porte-monnaie ». Une situation qu’il juge symptomatique de la perte de contrôle sur la sécurité publique.
Il a également critiqué la gestion de la mobilité à Dijon, qu’il estime « de plus en plus difficile », ainsi que ce qu’il qualifie de « communautarisme » au sein de la ville.
Le vrai rendez-vous : 2026
Pour Emmanuel Bichot, le message est clair : » nous donnons rendez-vous à tous les Dijonnais pour un vrai rendez-vous démocratique dans un an et trois mois », a-t-il affirmé, appelant ainsi les Dijonnais à se préparer pour un « vrai rendez-vous démocratique » lors des prochaines élections municipales.
Cette prise de position très critique réaffirme la volonté d’Emmanuel Bichot de se présenter comme l’alternative principale pour les élections de 2026, en insistant sur les dysfonctionnements actuels et en présentant l’équipe municipale en place comme déconnectée des réalités des habitants de Dijon.