Le 5 décembre 2024, Catherine Hervieu, députée de Côte-d’Or, a publié un communiqué expliquant sa décision de voter en faveur de la motion de censure à l’Assemblée nationale ce mercredi 4 décembre. Une décision qu’elle qualifie de « en dernier recours », évoquant l’évolution du contexte politique depuis les élections de juillet.
Dans ce climat d’incertitude politique, Catherine Hervieu a affirmé comprendre les inquiétudes de ses concitoyens face à l’avenir. Elle rappelle l’appel de Michel Barnier, qui avait sollicité la collaboration de tous les parlementaires pour trouver des solutions au déficit budgétaire croissant. En réponse, elle a travaillé sur des propositions d’intérêt général, en lien avec des partenaires transpartisans. Malheureusement, elle regrette que ces efforts n’aient pas reçu l’écho escompté de la part du gouvernement.
« Investie pour les collectivités locales et l’évaluation des politiques publiques, j’ai également fait tout mon possible pour préserver les services publics de proximité, en mettant l’accent sur les ruralités, la justice et le climat », a-t-elle précisé. Elle a aussi déploré la réduction des services publics essentiels, tels que l’accès aux soins et à l’éducation, ou encore la préservation des commerces et des guichets de proximité. Ces éléments, pourtant fondamentaux pour le quotidien des citoyens, ont été traités comme de simples variables d’ajustement budgétaire.
Elle critique par ailleurs le manque d’engagement du Rassemblement National en faveur des agriculteurs, relevant que l’extrême-droite n’a pas jugé pertinent de conditionner la censure à la fin du Mercosur, un accord considéré nuisible par de nombreux acteurs agricoles.
Pour Catherine Hervieu, ce vote de censure marque la fin d’un cycle politique. Elle appelle à poser de nouveaux jalons pour l’avenir, avec comme prérequis l’écoute et le dialogue entre citoyens et leurs représentants. « Dans l’immédiat, des discussions de fond sont nécessaires pour construire une feuille de route, à l’instar de celle du groupe Écologiste et Social », affirme-t-elle.
La députée souligne aussi l’importance de créer les conditions de majorités parlementaires pour l’élaboration des lois, notamment pour le projet de loi de finances. Pour ce faire, elle prône l’instauration de véritables échanges au sein des forces du Front républicain, permettant ainsi de retrouver une clarté institutionnelle pour le pays et ses habitants.
Ce communiqué marque la volonté de Catherine Hervieu de s’engager dans une nouvelle phase politique, où la collaboration et l’écoute prévaudront, dans l’intérêt général et pour faire face aux enjeux des années à venir.
Communiqué de presse du 5 décembre 2024 :
En dernier recours, j’ai voté la motion de censure à l’Assemblée nationale ce mercredi 4 décembre 2024. En dernière intention, car un long chemin sépare le contexte des élections de juillet et celui dans lequel la censure a été votée.
Nous sommes dans une période politique incertaine, et je suis consciente de vos inquiétudes pour notre avenir commun.
Michel Barnier avait invité tous les parlementaires à travailler sur de nouvelles ressources pour combler le déficit budgétaire abyssal.
Ainsi j’ai œuvré, sur la base d’un travail transpartisan, à de nombreuses propositions d’intérêt général. En retour, une fin de non recevoir nous a été imposée.
Investie pour les collectivités locales et l’évaluation des politiques publiques, j’ai également fait tout mon possible pour préserver les services publics de proximité, en mettant l’accent sur les ruralités, la justice et le climat.
Garantir l’accès aux soins et à l’éducation, préserver nos commerces, nos guichets sans oublier le soutien à tous nos élus de proximité, autant de demandes exprimées depuis longtemps par nos concitoyens qui ont été réduites à de simples variables d’ajustement ou à la baisse.
Ce à quoi s’ajoute l’exemple de l’hypocrisie du RN envers le monde agricole : l’extrême- droite n’a pas jugé opportun de conditionner la censure à l’engagement de l’exécutif d’utiliser son pouvoir pour mettre fin au Mercosur.
Nous sommes arrivés à la fin d’un cycle politique. Il nous appartient désormais de poser de nouveaux jalons, en tirant les enseignements de ces dernières années : l’écoute et le dialogue des citoyens et de leurs représentants sont des prérequis.
Dans l’immédiat, des discussions de fond sont nécessaires pour construire une feuille de route, à l’instar de celle du groupe Écologiste et Social.
De même, la création de conditions de majorités parlementaires est indispensable pour élaborer les textes de lois, à commencer par le projet de loi de finances. Cela passe par l’instauration d’échanges, au sein des forces du Front républicain, permettant de retrouver le chemin de la clarté de nos institutions pour le pays et ses habitants.