Le nouveau plan de circulation de Chenôve, mis en place récemment, a fait couler beaucoup d’encre face aux contestations de ceux qui s’opposaient à ce projet. Le lundi 16 décembre 2024, lors du conseil municipal qui s’est tenu à l’hôtel de ville, le maire de Chenôve, Thierry Falconnet, a décidé d’organiser un référendum d’initiative locale sur le sujet.
Face aux défis du changement climatique et à la nécessité de repenser nos modes de vie, la ville de Chenôve s’engage dans une démarche audacieuse : un référendum d’initiative locale sur le nouveau plan de circulation. Ce projet, qui s’inscrit dans une logique de transition écologique, de sécurisation des déplacements et d’amélioration de la qualité de vie, marque un tournant dans la participation citoyenne à l’échelle locale.
Un contexte écologique et sociétal pressant
Le transport représente 31 % des émissions de gaz à effet de serre en France. À Chenôve, la municipalité met en lumière l’urgence de réduire l’impact des véhicules thermiques, responsables de la pollution atmosphérique et sonore. Parallèlement, les incivilités routières croissantes, qui compromettent la sécurité et la tranquillité résidentielle, soulignent la nécessité de réaménager l’espace public.
Pour répondre à ces enjeux, un nouveau plan de circulation a été expérimenté depuis l’été. Ce plan inclut des mesures telles que la réduction de la vitesse, des chicanes et des modifications des sens de circulation, tout en encourageant les mobilités douces. Ces initiatives visent à faire de Chenôve une ville plus apaisée et agréable à vivre.
Une démarche participative exemplaire
Depuis le lancement de ce projet, la municipalité a multiplié les occasions de dialogue avec les habitants. Diagnostics en marchant, ateliers participatifs, réunions de quartier et échanges directs ont permis d’intégrer les préoccupations des riverains à chaque étape. Des études approfondies sur la circulation, réalisées en partenariat avec des experts comme la SPLAAD et Circum Urbem, ont enrichi cette réflexion collective.
Les résidents et commerçants ont été impliqués dans plusieurs temps forts, notamment lors de réunions publiques et de communications ciblées. Ces initiatives reflètent l’ambition de faire vivre la démocratie locale de manière concrète et inclusive.
Un référendum pour trancher démocratiquement
Alors que la phase d’expérimentation touche à sa fin, la municipalité propose de soumettre ce nouveau plan de circulation au vote des Cheneveliers par le biais d’un référendum d’initiative locale (RIL). Prévu le samedi 15 mars 2025, ce scrutin invitera les électeurs à répondre à la question :
« Êtes-vous POUR ou CONTRE la suppression du nouveau plan de circulation à Chenôve ? »
La décision issue de ce référendum sera déterminante : si la participation atteint au moins 50 % des inscrits et si une majorité claire se dégage, le choix des citoyens s’imposera comme décision officielle.
Un dispositif transparent et inclusif
Afin de garantir une information claire et complète, un dossier explicatif sera mis à disposition des citoyens au plus tard le 28 février 2025. Celui-ci inclura les détails techniques et financiers du projet, ainsi que des espaces d’expression pour les groupes politiques. La campagne officielle s’étendra du 3 au 14 mars 2025, avec des salles municipales mises gratuitement à disposition des groupes habilités à faire campagne.
Un enjeu collectif pour l’avenir de Chenôve
En mettant ce projet au vote, la municipalité de Chenôve fait preuve d’une transparence et d’une volonté de co-construction rare. Ce référendum incarne la possibilité pour les citoyens de s’exprimer sur des décisions majeures qui touchent à leur quotidien, à leur environnement et à la qualité de vie dans leur ville.
Ce rendez-vous démocratique du 15 mars 2025 permettra aux Cheneveliers de prendre part à une décision historique, engageant leur ville vers un avenir plus durable, plus sûr et plus harmonieux. Le choix des urnes sera respecté par la municipalité, confirmant son engagement à placer les citoyens au cœur de l’action publique.
L’opposition s’abstient et refuse de voter sur la délibération
Malgré l’importance de cette initiative, l’opposition municipale a choisi de ne pas participer au vote sur la mise en place du référendum. M. Neyraud et M. Guillet, membres du groupe Bon Sens à Chenôve, se sont abstenus, une décision qui a surprise plus d’une personne.
Pour rappel, le groupe d’opposition Bon Sens à Chenôve, par la voix de Philippe Neyraud, s’était montré très critique à l’égard du nouveau plan de circulation mis en place par Dijon Métropole et la municipalité. Pourtant, cette abstention semble en contradiction avec ses prises de position précédentes. Contacté, M. Neyraud a indiqué qu’un communiqué de presse était en cours de préparation pour expliquer les raisons de cette abstention.
D’après nos informations, deux délibérations ont été remises aux élus le soir du conseil municipal, et non trois jours avant, comme l’exigerait le règlement intérieur du conseil. La première portait sur un fonds de soutien de 2 500 € en faveur des sinistrés du cyclone Chico à Mayotte, tandis que la seconde concernait l’organisation du référendum. Si le groupe Bon Sens à Chenôve a voté en faveur du fonds de soutien pour les sinistrés du cyclone Chico à Mayotte, il a refusé de se prononcer sur la question du référendum, suscitant des interrogations.
La majorité municipale ne manquera pas de souligner cette contradiction, en attendant les explications complètes de MM. Neyraud et Guillet.