Accompagnée d’élus locaux et de spécialistes du patrimoine, la ministre a débuté sa visite par une immersion dans la crypte de la cathédrale Saint-Bénigne, un bijou de l’art roman récemment restauré. Cette rénovation, financée par l’État à hauteur de 7,9 millions d’euros, a permis de rendre tout son éclat à ce monument emblématique de Dijon. Depuis sa réouverture en juillet 2024, plus de 10 000 visiteurs ont déjà franchi ses portes.
Dans un discours empreint de fierté, Rachida Dati a salué le travail remarquable des artisans et des équipes de la DRAC :
« Cette restauration est une fierté pour Dijon et pour la France. Grâce à des savoir-faire d’exception, nous redonnons vie à notre patrimoine et transmettons un héritage précieux aux générations futures. »
Elle a également mis en avant les efforts consacrés à l’accessibilité du site, faisant de la crypte un espace inclusif, pensé pour accueillir tous les publics, y compris les personnes en situation de handicap.
Un nouvel horizon : la restauration de la flèche
L’annonce phare de cette visite concerne un projet ambitieux : la restauration de la flèche de la cathédrale Saint-Bénigne. Avec ses 93 mètres, cette charpente en bois est l’une des plus hautes de France, après celle de Notre-Dame de Paris. Véritable symbole de Dijon, elle nécessite des travaux d’une ampleur exceptionnelle.
Le chantier, dont le coût est estimé à 22 millions d’euros, débutera en 2026 par le démontage complet de la flèche, une opération qui s’étendra sur 5 à 6 ans. Une première enveloppe budgétaire de 4,2 millions d’euros a déjà été débloquée. Rachida Dati a souligné l’enjeu culturel et touristique de ce projet :
« Nos cathédrales sont des piliers de notre histoire et des vecteurs de rayonnement culturel. Préserver ces monuments, c’est investir dans notre identité collective et dans l’attractivité de nos territoires. »
Dialogue avec la DRAC : bâtir l’avenir du patrimoine régional
La ministre a poursuivi sa visite en rencontrant les équipes de la DRAC Bourgogne-Franche-Comté. Ce moment d’échange a permis de faire un état des lieux des projets en cours dans la région, notamment à Sens, Besançon et Nevers, où des monuments gothiques et romans bénéficient eux aussi de vastes campagnes de restauration. Ces initiatives témoignent d’une stratégie nationale visant à protéger et valoriser le patrimoine, tout en renforçant l’économie locale et le tourisme.
Dijon, une étape symbolique pour un engagement national
Originaire de Bourgogne, Rachida Dati a profité de cette visite pour rappeler son attachement à sa région natale, et plus largement à la richesse patrimoniale française :
« Chaque pierre, chaque monument raconte une part de notre histoire collective. C’est notre responsabilité, en tant que citoyens, de préserver cet héritage. »
Cette étape dijonnaise s’inscrit dans un tour de France engagé pour promouvoir le rôle du patrimoine dans la culture et le tourisme. La ministre a clôturé sa journée par une visite à Dole, dans le Jura, poursuivant son engagement de terrain.
Un équilibre entre héritage et modernité
Avec cette journée, Rachida Dati a illustré une politique culturelle ancrée dans la valorisation du patrimoine, mais résolument tournée vers l’avenir. La crypte de Saint-Bénigne et la future restauration de sa flèche incarnent cette ambition : conjuguer tradition, modernité et accessibilité pour faire rayonner la richesse culturelle française. Dijon, grâce à ses trésors historiques, devient un point central de cet élan national.