Dans un communiqué, le Parti Communiste Français (PCF) de Côte-d’Or a exprimé son opposition catégorique à la politique générale présentée par François Bayrou. Selon le PCF 21, cette politique s’inscrit dans une logique d’austérité budgétaire nuisible aux intérêts des citoyennes et citoyens, tout en favorisant les marchés financiers au détriment des priorités sociales et écologiques.
Un rejet de l’austérité budgétaire
Pour le PCF, l’obsession du gouvernement pour la maîtrise de la dette est un faux débat. « Le péril, ce n’est pas la dette, c’est la finance !« , affirme le communiqué. Les communistes dénoncent une France mise sous la tutelle des marchés financiers, à travers des milliards d’euros consacrés aux intérêts de la dette, au lieu d’être investis dans des projets structurants. Selon le PCF 21, la priorité devrait être donnée à des actions concrètes en faveur de l’emploi, de la transition écologique, de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, ainsi qu’au soutien des services publics et des collectivités.
Un appel à des mesures ambitieuses
Face aux défis sociaux et économiques actuels, le PCF propose une série de mesures audacieuses :
- Création de 500 000 emplois dans les services publics : Une solution qui, selon eux, pourrait rapporter plus de 6 milliards d’euros à l’État tout en renforçant des secteurs essentiels comme l’hôpital, l’éducation et les transports.
- Taxation des revenus financiers des entreprises : Une réforme qui permettrait de collecter près de 40 milliards d’euros, actuellement exemptés de cotisations sociales.
- Réduction du temps de travail à 32 heures : Accompagnée d’une création d’emplois équivalente, cette mesure pourrait générer 13,6 milliards d’euros de recettes.
- Augmentation des salaires : Cette mesure aurait un effet direct sur le financement des pensions via une hausse des cotisations sociales.
- Égalité salariale femmes-hommes : Un enjeu majeur qui pourrait générer 6 milliards d’euros supplémentaires.
Le PCF insiste également sur la nécessité de rendre la Sécurité sociale plus démocratique en permettant aux cotisants d’élire leurs représentants.
La réforme des retraites au cœur des revendications
Le Parti communiste reste mobilisé contre la réforme des retraites, une mesure qui, selon eux, a été massivement rejetée par la population. Tout en prenant acte de la remise en chantier de la réforme par le gouvernement, le PCF exige des garanties claires sur son contenu et sa méthode. Ils demandent notamment l’organisation d’une véritable conférence sociale avec la pleine participation des syndicats et une consultation parlementaire sur un nouveau projet de loi.
Un appel à l’unité et à la mobilisation
Le PCF 21 appelle les forces de gauche, les syndicats, les associations, ainsi que les citoyens à se mobiliser pour faire pression sur le gouvernement. Leur objectif est de remporter des victoires à la hauteur des attentes du pays. Ils affirment leur détermination à rester aux côtés des salariés et des forces progressistes pour défendre une vision solidaire et juste de la société.
Un message clair au gouvernement
En conclusion, le PCF 21 s’oppose fermement aux orientations du gouvernement et rappelle que des solutions alternatives existent pour répondre aux défis économiques et sociaux actuels. Les propositions du PCF, bien que radicales, visent à redonner priorité à l’emploi, à la justice sociale et à la transition écologique, dans une perspective de progrès collectif.
Avec ce discours, le PCF 21 s’affirme comme une force d’opposition résolue, prête à défendre les intérêts des citoyens face aux politiques d’austérité.
Communiqué de presse du 16 janvier 2025 :
DISCOURS DE POLITIQUE GÉNÉRALE DE FRANÇOIS BAYROU : LA RÉACTION DU PCF 21
Cette politique, nous la combattons. C’est la raison pour laquelle nous nous inscrivons résolument dans l’opposition à ce gouvernement. Le péril, ce n’est pas la dette, c’est la finance ! C’est le coût du capital. C’est une France placée sous la tutelle des marchés financiers qui exigent des milliards d’euros de charges d’intérêt.
Alors que l’heure est à une grande ambition pour la paix, pour l’industrie française et le développement des services publics, au soutien à nos collectivités, le Premier ministre reste branché sur un discours d’austérité budgétaire. La priorité doit être la création d’emplois, la formation de centaines de milliers de salarié·es, l’égalité professionnelle femmes-hommes, la transition écologique !
Face aux plans de licenciements qui concernent des centaines de milliers de salarié·es, nous demandons l’organisation immédiate d’une table ronde sur l’emploi. Comme l’immense majorité du pays, nous continuons de demander l’abrogation de la réforme des retraites. En tout état de cause, si nous prenons acte de sa remise en chantier, le Premier ministre ne donne à cette heure aucune garantie de contenu et de méthode.
Nous demandons que les organisations syndicales soient pleinement associées à l’organisation d’une véritable conférence sociale, et non un simulacre de concertation, et à ce que le Parlement soit saisi d’un nouveau projet de loi. Dans les semaines et les mois qui viennent, les communistes avec leurs parlementaires et leurs milliers d’élu·es locaux·ales continueront de se mobiliser aux côtés des salarié·es, des forces syndicales et associatives, des citoyennes et citoyens pour arracher des victoires à la hauteur des attentes du pays.
Le PCF, aux côtés des forces de gauche, a porté cette exigence auprès du gouvernement comme une priorité, pour permettre à tous celles et ceux qui auraient dû partir en retraite sans la réforme de pouvoir le faire dans les mois qui viennent :
- La création de 500 000 emplois indispensables dans les services publics (hôpital, école, transports, territoriale, etc.) rapporterait plus de 6 milliards d’€.
- La mise à contribution des revenus financiers des entreprises, aujourd’hui exonérés de cotisations, rapporterait près de 40 milliards d’€.
- La réduction du temps de travail hebdomadaire à 32 heures et la création d’emplois équivalente (1,7 million d’emplois) rapporterait 13,6 milliards d’€.
- Une augmentation immédiate de tous les salaires augmenterait automatiquement les cotisations sociales pour financer les pensions.
- La modulation des cotisations sociales patronales pour développer l’emploi et les salaires. La sécurité sociale doit devenir le bien de ses cotisant·es par l’élection de leurs repésentant·es
- L’égalité salariale femmes-hommes, c’est 6 milliards d’€ de recettes supplémentaires.
La Coordination PCF 21