Le 16 janvier 2025, nous avions publié un article intitulé « Collège Montchapet : des mois sans cours de français, les parents montent au créneau », relatant la colère des parents d’élèves des classes de 4ᵉ et 3ᵉ du Collège Montchapet. Depuis la rentrée de septembre 2024, ces élèves n’avaient pas bénéficié d’un enseignement structuré en français, une situation qui les plaçait en grande difficulté, à seulement cinq mois des épreuves du Diplôme National du Brevet (DNB). Aujourd’hui, une avancée notable est à signaler : une professeure de français prendra enfin en charge ces élèves dès le lundi 27 janvier.
Retour sur une situation de crise
Pendant près de cinq mois, les élèves de 4ᵉ et 3ᵉ ont été privés de cours de français dignes de ce nom. Selon les parents, l’enseignant en poste depuis la rentrée présentait de graves carences pédagogiques :
- Aucune structuration des cours, pas de grammaire, conjugaison, rédaction, ni même de devoirs maison.
- Absence totale d’évaluations et de notations depuis septembre.
- Comportement inadapté envers les élèves, selon plusieurs témoignages.
En plus de ces lacunes, l’enseignant multipliait les arrêts maladie de courte durée selon les parents d’élèves, empêchant tout remplacement durable. Les parents, exaspérés par cette situation, avaient adressé plusieurs courriers au Rectorat, alertant sur les conséquences désastreuses pour leurs enfants, particulièrement les élèves de 3ᵉ à l’approche du brevet.
Des élèves en difficulté et des parents mobilisés
Cette situation a engendré un stress important chez les élèves, notamment ceux de 3ᵉ, qui craignaient l’échec au DNB et ressentaient une profonde inégalité face à leurs camarades des autres établissements. Pour les parents, le manque de réactivité du Rectorat était inadmissible. « Nous avons alerté, mais le Rectorat est resté sourd », expliquait une mère d’élève. Face à cette inaction, près de 50 parents avaient signé un courrier adressé à la Rectrice d’académie et au Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale (DASEN21), exigeant une solution rapide et pérenne.
Une avancée tardive, mais salutaire
Finalement, après des mois d’attente, une professeure de français prendra ses fonctions ce lundi 27 janvier 2025. Cette nouvelle, bien qu’attendue, suscite des sentiments mitigés chez les parents. Élodie Bailly, l’une des porte-paroles des parents et signataire du courrier envoyé au Rectorat, salue cette nomination, mais regrette la lenteur de la réponse. « Ce n’est pas par le Rectorat que nous avons été informés, mais par la cheffe d’établissement », précise-t-elle.
Un soulagement teinté d’inquiétudes
Si la nomination d’une nouvelle enseignante constitue une avancée, elle ne résout pas entièrement les lacunes accumulées depuis le début de l’année scolaire. À seulement cinq mois des épreuves du DNB, les élèves de 3ᵉ doivent rattraper un retard considérable. Les parents espèrent que la nouvelle enseignante saura rapidement remettre les élèves à niveau et restaurer un climat de confiance.
Pour l’heure, cette nomination est un pas en avant, mais elle ne fait pas oublier les mois de difficulté et de frustration vécus par les élèves et leurs familles. Les parents restent vigilants et déterminés à continuer leur mobilisation pour garantir un enseignement de qualité à leurs enfants.