Mercredi 5 mars, plusieurs dizaines de policiers se sont rassemblés devant le commissariat de Dijon pour protester contre la décision du parquet de Nanterre de renvoyer Florian M., l’auteur du tir mortel dans l’affaire Nahel Merzouk, devant une cour d’assises. Ce rassemblement, marqué par un fort mécontentement au sein des forces de l’ordre, a également vu la présence de militants du parti « Reconquête ! » Côte-d’Or, venus afficher leur soutien.
Un rassemblement en soutien aux forces de l’ordre
Parmi les participants figurait Franck Gaillard, maire de Chaume-et-Courchamp et militant de Reconquête !, qui a tenu à exprimer son opposition à ce qu’il considère comme une « justice politique« . Selon lui, cette décision illustre une inversion des valeurs fondamentales de la justice, où les policiers se retrouvent poursuivis alors qu’ils agissent dans le cadre de leur mission de protection des citoyens.
Le parti de Eric Zemmour dénonce une justice qui, selon lui :
- Traite les policiers comme des coupables au lieu de se montrer plus ferme envers les délinquants.
- Privilégie la paix sociale à court terme au lieu de s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité.
- Démotive les forces de l’ordre en leur retirant tout soutien lorsqu’ils doivent faire usage de leur arme dans des situations critiques.
- Dissuade les vocations, en instaurant un climat de défiance vis-à-vis du métier de policier.
Un appel à réformer la légitime défense des forces de l’ordre
Dans la continuité des propositions formulées par Eric Zemmour lors de l’élection présidentielle de 2022, Reconquête ! rappelle ses revendications en matière de sécurité et de justice :
- Accorder une présomption de légitime défense aux policiers et gendarmes en cas d’usage de leur arme.
- Élargir le cadre de la légitime défense en instaurant la notion de « défense excusable », permettant aux forces de l’ordre et aux citoyens agressés de se défendre sans craindre de lourdes poursuites judiciaires.
Une critique du silence des élus locaux
Enfin, Franck Gaillard a regretté l’absence de représentants de la municipalité dijonnaise lors de cette mobilisation en faveur des forces de l’ordre. Selon lui, face à la montée de la violence et de l’insécurité dans la ville, ce silence est un signal préoccupant.
« Nos policiers risquent leur vie pour protéger nos concitoyens. Il est inadmissible qu’aucun représentant de la municipalité ne soit venu leur témoigner son soutien. », a-t-il conclu.
Dans un contexte de tensions croissantes entre la police et une partie de la classe politique, cette mobilisation à Dijon illustre une fracture profonde autour de la question du maintien de l’ordre et de la justice en France.