Le samedi 17 mai 2025 à 11 heures, les chasseurs de toute la France remettront officiellement aux maires des 36 000 communes du pays le premier « Manifeste pour la Chasse », un document qui se veut à la fois un cri d’alerte et une déclaration de revendications essentielles pour l’avenir de la chasse française.
Publié par la Fédération nationale des chasseurs (FNC), ce manifeste rassemble 11 demandes urgentes adressées aux décideurs politiques, dans un contexte que la FNC juge de plus en plus hostile à la pratique de la chasse. « Les attaques se multiplient », alerte Willy Schraen, président de la Fédération. Il dénonce à la fois des réglementations européennes déconnectées de la réalité du terrain, des injonctions administratives contradictoires et des pressions idéologiques remettant en cause le mode de vie rural.
Un appel aux maires, piliers de la ruralité
Les chasseurs ont choisi de s’adresser en priorité aux maires, qu’ils considèrent comme des « porte-voix de la ruralité » et des « maillons essentiels de la cohésion de la République ». Ce 17 mai, chaque délégation locale se présentera devant sa mairie, manifeste en main, pour remettre le document symboliquement, se photographier et diffuser l’image sur les réseaux sociaux. Un geste fort pour montrer leur attachement au territoire, à leurs traditions et à leurs droits.
Un manifeste pour défendre la ruralité
Le manifeste de la FNC contient une série de propositions que les chasseurs estiment « claires et légitimes ». Parmi celles-ci :
- La reconnaissance de la chasse comme patrimoine culturel immatériel à l’UNESCO ;
- La fin du financement des dégâts de gibier par les seuls chasseurs, jugé injuste et menaçant pour l’avenir des indemnisations ;
- Le refus de l’interdiction du plomb sans alternative viable ;
- Le maintien de toutes les espèces chassables, et la suppression des moratoires sans base scientifique ;
- La défense des chasses traditionnelles (piégeage, déterrage, etc.) ;
- La création d’une police rurale de proximité, sous l’autorité de l’OFB et portée par les fédérations de chasseurs ;
- Le soutien aux agriculteurs et au pastoralisme, notamment face à la pression croissante du loup ;
- Et enfin, la liberté de chasser les week-ends, jours fériés et vacances, dans une logique de cohabitation respectueuse entre les différents usagers de la nature.
« La ruralité ne doit pas devenir un musée »
Pour Willy Schraen, cette mobilisation vise à rappeler que la chasse n’est pas seulement une activité de loisir, mais aussi une composante identitaire et culturelle de nombreux territoires. « Il est important de faire comprendre que cet acharnement contre nous doit prendre fin, pour que nos enfants et petits-enfants puissent vivre une ruralité vivante et heureuse. Notre vie rurale ne doit pas devenir un musée pour visiteurs occasionnels », conclut-il.