Le 12 mai 2025 marque une date clé dans le débat national sur la fin de vie. L’Assemblée nationale a entamé hier l’examen en séance publique d’une proposition de loi visant à légaliser l’euthanasie et le suicide assisté en France. Une initiative qui suscite de vives réactions, notamment du côté d’Alliance VITA, une organisation connue pour son opposition à ce type de législation.
Mobilisation à Dijon
En réponse à cette proposition jugée « dangereuse » par l’association, Alliance VITA a lancé un appel à la mobilisation citoyenne dans tout le pays. À Dijon, Plusieurs personnes se sont réunies lundi à 18h, place Darcy, pour manifester leur opposition à la légalisation de l’euthanasie.
Les manifestants dénoncent ce qu’ils considèrent comme « une menace pour la solidarité nationale » et « une dérive face à la crise du système de santé ». Selon Alliance VITA, cette proposition de loi intervient dans un contexte paradoxal : alors que le système de santé français est en difficulté – pénurie de médecins, déserts médicaux, délais d’attente –, le gouvernement envisagerait d’ouvrir la voie à l’euthanasie.
« L’euthanasie ne peut pas être une réponse à l’absence de politique de santé ! », affirme l’organisation.
Un débat de société majeur
Au-delà de la dimension législative, Alliance VITA appelle à une réflexion collective autour de la fin de vie, en insistant sur la nécessité de renforcer les soins palliatifs et de soutenir les plus vulnérables. Pour l’association, la priorité devrait être une véritable politique de solidarité et d’accompagnement, plutôt que de nouvelles pratiques médicales aux conséquences éthiques profondes.
Une réponse critique de la jeunesse politique
Ce rassemblement n’a pas manqué de susciter des réactions. Sur les réseaux sociaux, Guillaume Girault, membre des Jeunes Socialistes de Côte-d’Or, a vivement critiqué l’action d’Alliance VITA et pris position en faveur de la légalisation :
« ‘Alliance Vita’ se rassemblait aujourd’hui, après avoir passé des mois à étaler leur haine contre les homosexuels, puis avant contre l’IVG, contre le droit à mourir dans la dignité. Quand près de 90 % des Français sont pour, un groupuscule de conservateurs souhaite s’opposer encore à de nouveaux droits. »
Il poursuit, évoquant la réalité de la souffrance vécue par de nombreuses personnes en fin de vie :
« On a tous connu quelqu’un — proche ou moins proche de nous — vivre dans la souffrance intense en sachant qu’elle ne s’en sortirait pas. Combien de fois avons-nous déjà entendu autour de nous des proches nous dire qu’elles souffraient trop, qu’elles en avaient marre ? Combien vont à l’étranger mettre fin à leurs douleurs ? Ces individus sont à rebours de l’humanisme dont ils prétendent être les héritiers. »
Une société en pleine réflexion
Alors que les débats parlementaires s’annoncent longs et sensibles, cette proposition de loi pourrait marquer un tournant historique dans l’approche française de la fin de vie. Entre droits individuels, considérations éthiques et réalités du système de santé, la société tout entière est invitée à prendre part à un débat d’une portée inédite.