Dans la nuit de dimanche à lundi, peu après minuit, des coups de feu ont retenti à proximité de la piscine municipale, place Pierre Semard. Un homme de 29 ans a été grièvement blessé par balles. Malgré l’intervention rapide des secours, la victime n’a pas survécu à ses blessures.
Ce drame, survenu quelques heures seulement après l’inauguration festive du nouveau Parc du Cèdre, a plongé la ville dans la stupeur. Les réactions n’ont pas tardé, traduisant à la fois l’émotion, la tristesse, mais aussi l’exaspération de certains responsables politiques.
Le maire de Chenôve : « Nous sommes dans la sidération et sous le choc »
Dès dimanche, le maire de Chenôve, Thierry Falconnet, a exprimé son émotion dans un message publié sur les réseaux sociaux : « Après un moment exceptionnel de fête, de bonheur partagé et de fraternité hier pour l’inauguration de notre Parc du Cèdre, un jeune homme de 29 ans a été tué par balles à Chenôve. Nous sommes dans la sidération et sous le choc face à ce crime et à ce drame. Car quelles que soient les circonstances que l’enquête éclaircira, c’est bien un drame qui s’est produit cette nuit. Je présente toutes mes condoléances à la famille et aux proches de ce jeune homme, artiste local de rap, que j’avais eu l’occasion de rencontrer à plusieurs reprises. Je sais que la police nationale et la justice sont déjà au travail et que des forces de l’ordre complémentaires vont être déployées pour notre sécurité. Je suis à leur disposition, comme je l’ai toujours été, pour faire toute la lumière sur cette terrible affaire. »
Des élus et responsables politiques réagissent
Patricia Marc, militante de La France Insoumise à Chenôve, a également fait part de son soutien à la famille de la victime : « Les militants de la France insoumise-Chenôve, présents au marché, s’associent à la douleur de la famille du jeune-homme lâchement et gratuitement tué hier soir, devant la piscine municipale ! Nous lui adressons nos sincères condoléances. »
Pierre Pribetich, député de la 3e circonscription de Côte-d’Or, s’est exprimé sur les réseaux sociaux : « Sidération après ce moment exceptionnel de l’inauguration du parc du cèdre hier, l’assassinat d’un jeune homme de 29 ans, condoléances à la famille touchée par ce drame, et à ses proches. Total soutien au Maire de chenôve Thierry Falconnet et aux élus, aux habitants, ainsi qu’aux forces de l’ordre et à la Justice pour lesquelles nous demandons des moyens, c’est une véritable nécessité. »
Une dénonciation plus virulente par le mouvement Notre Nation
Maxime Ferreira, référent départemental de Notre Nation en Côte-d’Or, a publié un communiqué très critique à l’égard des politiques publiques menées dans les quartiers : « Un mort de plus. Une famille brisée. Des habitants terrorisés. Et toujours ce même silence assourdissant. Ils ont investi des millions dans la rénovation urbaine. Ils ont repeint des façades, installé du mobilier urbain, financé des “projets de cohésion”. Mais ils ont laissé les trafiquants s’installer, les fusils parler, et les familles s’enfermer chez elles.
Ils, ce sont les responsables politiques qui se succèdent depuis des décennies, à Chenôve comme ailleurs, et qui refusent de nommer le réel, de regarder la vérité en face, de dire que ces quartiers sont livrés au désordre et à la peur.
Ils ont préféré acheter une paix fragile plutôt que d’imposer l’autorité. Ils ont remplacé la justice par des subventions, la police par des médiateurs, l’ordre par l’excuse sociale. Pendant ce temps, des balles traversent les immeubles. Des jeunes hommes tombent en pleine rue. Et des mères vivent dans la peur permanente que le prochain, ce soit leur fils.
Aujourd’hui, une pensée sincère va à la victime, à sa famille, et à tous les habitants de Chenôve qui vivent abandonnés, pris en otage entre le trafic et l’indifférence.
Ce drame n’est pas une fatalité. Il est le fruit d’un abandon. Il est le prix d’une lâcheté collective. Nous disons que cela suffit.
Nous exigeons :
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Le retour massif des forces de l’ordre sur le terrain, jour et nuit.
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Le démantèlement sans compromis des réseaux de trafic.
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L’exécution réelle des peines, sans réduction ni excuse.
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La reconquête des quartiers, immeuble par immeuble, rue par rue.
Il n’y a pas de “vivre-ensemble” quand des balles sifflent aux fenêtres. Il n’y a plus de République quand l’ordre a cédé la place à la peur. Ce combat, ils ont refusé de le mener. Nous le mènerons. »