Le dimanche 25 mai 2025, le Palais des Congrès de Dijon a accueilli la 29e édition de la Journée du Savoir, un événement annuel organisé par la Jeunesse Musulmane de France en Bourgogne (JMFB). Cette manifestation, visant à valoriser la réussite des jeunes étudiants, a été marquée par la présence officielle de Hamid EL Hassouni, cinquième adjoint à la maire de Dijon, Nathalie Koenders. Délégué à la jeunesse, à la vie associative et aux savoirs populaires, M. El Hassouni y représentait la mairie.
Sur les réseaux sociaux, l’élu s’est félicité de cette participation : « Dans un Palais des Congrès de Dijon complet, j’ai eu le plaisir de représenter Nathalie Koenders à la 29ème Journée du Savoir organisée par la JMFB. L’objet est d’encourager la recherche scientifique et littéraire et de mettre à l’honneur les étudiants diplômés. En un mot : valoriser la réussite de la jeunesse. »
Une réaction du groupe Agir pour Dijon
Cependant, cette participation n’a pas été du goût de tous. Le groupe d’opposition municipale Agir pour Dijon a vivement réagi, accusant la municipalité de légitimer une organisation liée aux Frères musulmans : « Tout le monde est informé du projet des Frères musulmans et de leur stratégie d’entrisme politique. La Jeunesse Musulmane de France en fait partie. Et Nathalie Koenders était représentée officiellement par son adjoint pour leur grande réunion annuelle à Dijon. »

Ces propos visent notamment le président de la JMFB, Mohamed Ateb, connu pour ses prises de position controversées. Ce dernier avait notamment rendu un hommage appuyé à Youssef al-Qaradawi, figure emblématique des Frères musulmans, à l’annonce de son décès en 2022 : « Qu’Allah lui accorde de Son infinie Miséricorde […] Au Firdaws inchaAllah avec notre prophète Mohammed paix sur lui », écrivait-il.
Al-Qaradawi, une figure islamiste controversée
Youssef al-Qaradawi, mort en 2022, était une figure centrale de la confrérie des Frères musulmans. Il est connu pour ses déclarations virulentes à l’égard des Juifs, des homosexuels, des apostats et pour son soutien affiché à certains actes de terrorisme. En Europe, plusieurs institutions ont dénoncé ses positions extrémistes.
La JMFB, bien que n’ayant jamais été condamnée par la justice, est régulièrement associée au mouvement Les Musulmans de France (ex-UOIF), lui-même historiquement proche des Frères musulmans.
La présence d’un représentant de la mairie à cet événement, bien que symbolique, soulève une nouvelle fois la question des liens entre certaines associations communautaires et les pouvoirs publics. Si l’objectif affiché reste la valorisation de la jeunesse et de l’éducation, la dimension politique et idéologique des organisateurs n’échappe pas aux critiques.