Un grand rassemblement régional aura lieu ce samedi 21 juin à 11 heures devant la Préfecture de Dijon. À l’appel du Comité Régional du Parti Communiste Français (PCF) et du Parti Communiste Départemental de Côte-d’Or, les citoyens de Bourgogne et de Franche-Comté sont invités à se mobiliser massivement pour défendre les lignes SNCF dites de « desserte fine du territoire », aujourd’hui menacées.
Ce rassemblement, initié par l’InterCollectifs – un regroupement d’usagers concernés par les fermetures ou la dégradation des lignes ferroviaires locales – vise à faire entendre la voix de ceux qui dépendent quotidiennement de ces lignes essentielles à la cohésion des territoires. Sont notamment concernées les lignes du Morvan (Cravant–Clamecy–Corbigny), l’étoile de Paray-le-Monial, la ligne des Hirondelles (Saint-Claude–Andelot), ainsi que la liaison Lure–Bains-les-Bains.
Un cri d’alarme après des mois de mobilisation
Après plusieurs mois de luttes locales ayant rassemblé des centaines de personnes dans les gares et sur les quais, ce rendez-vous régional se veut une démonstration de force pour alerter les autorités sur l’urgence d’agir. Les organisateurs formulent plusieurs exigences claires :
- La réalisation immédiate de travaux pour garantir la pérennité des lignes menacées ;
- L’engagement de l’État dans le financement du service public ferroviaire, incluant l’entretien des lignes, le renouvellement du matériel roulant et le développement du fret ;
- Le refus de l’ouverture à la concurrence, perçue comme un danger pour la cohérence du réseau et la solidarité entre les lignes à forte fréquentation et les lignes rurales.
- Un signal fort à envoyer à l’État
Alors que se tient actuellement la conférence nationale « Ambition France Transports », qui doit définir les priorités d’investissement pour l’avenir du réseau ferré français, les manifestants comptent bien faire pression sur l’État. L’objectif est clair : obtenir des financements nouveaux et pérennes pour maintenir et développer les infrastructures, en particulier dans les zones rurales.
« Ce n’est pas seulement une question de trains, c’est une question d’égalité entre les territoires, de transition écologique, de maintien du service public », martèle un porte-parole du collectif. « Nous voulons un État qui assume ses responsabilités, pas un désengagement progressif au profit d’une logique de rentabilité immédiate. »
Un enjeu au croisement de l’écologie, du social et de l’aménagement du territoire
La défense des petites lignes ne relève pas uniquement de l’attachement à un mode de transport. Pour les organisateurs, c’est un enjeu global : permettre aux habitants des zones rurales de se déplacer sans voiture, favoriser le fret ferroviaire pour réduire les émissions de CO₂, et maintenir l’attractivité des territoires éloignés des grands centres urbains.
Le rendez-vous de samedi s’annonce donc crucial pour l’avenir du rail dans la région Bourgogne Franche-Comté. Cheminots, usagers, élus locaux, citoyens engagés et défenseurs de la transition écologique sont appelés à se rassembler pour faire entendre leur voix.