Une profonde émotion et une vive colère secouent la communauté éducative après le meurtre de Mélanie Grapinet, assistante d’éducation au collège Françoise Dolto à Nogent. Le mardi 10 juin, cette dernière a été poignardée par un élève alors qu’elle se trouvait à son poste, à la grille de l’établissement, lors d’une opération de fouille de sacs menée par les gendarmes.
Le drame s’est déroulé dans un collège jusque-là réputé calme, situé dans une petite ville paisible. Un événement qui, selon l’intersyndicale, vient tragiquement rappeler que personne ne devrait mourir en exerçant ses fonctions, encore moins à l’école, lieu censé être un espace de transmission, de confiance et de sécurité.
Dans un communiqué publié ce mardi 17 juin, l’intersyndicale exprime son indignation face à un système qui, selon elle, ne protège pas suffisamment ses personnels :
« Ce meurtre (…) doit nous faire prendre conscience qu’aucun établissement n’est à l’abri d’un tel drame. Allons-nous accepter l’inacceptable ? »
Les organisations syndicales dénoncent le manque de mesures concrètes et adaptées pour assurer la sécurité dans les établissements scolaires. Elles appellent à un sursaut collectif et à une réelle prise de conscience des autorités :
« La protection de l’École publique et de ses personnels nécessite autre chose que des discours ou des mesures opportunistes ignorant les besoins réels de la population. »
Un rassemblement est organisé jeudi 19 juin à 16h devant le rectorat, pour rendre hommage à Mélanie Grapinet et demander des engagements fermes pour la protection des personnels éducatifs. Une audience a également été sollicitée auprès du rectorat.
L’intersyndicale appelle l’ensemble des personnels, mais aussi les citoyens attachés à l’École publique, à se mobiliser massivement : « Nous comptons sur vous ! »