Ce jeudi matin, la devanture de la boutique éphémère Shein, récemment installée en plein cœur de la ville, rue Piron, a été la cible d’une action coup de poing. Des inscriptions au message fort, telles que « Shein tue », « Exploitation », « Travail forcé », « Esclavage » ou encore « Pollution », ont été taguées sur les vitres de l’établissement.
Un coup dur pour Shein : ces mots, écrits à la bombe ou au marqueur, ont été visibles tôt dans la matinée, avant d’être rapidement effacés, bien avant l’arrivée des premiers clients. Aucun groupe, collectif ou individu n’a revendiqué l’acte, et aucune signature n’accompagnait les tags. Il s’agit donc d’une action anonyme, mais clairement militante. Le local où est stocké le stock du magasin, place du 1er Mai, n’a, à notre connaissance, pas été touché.

Shein, géant chinois de la fast fashion, est régulièrement critiqué pour ses pratiques industrielles : conditions de travail opaques, soupçons de recours au travail forcé, production massive à faible coût et fort impact environnemental. Ce type d’action, bien que marginale, reflète un rejet croissant de ce modèle économique par une partie de l’opinion publique.
Cet événement soulève une nouvelle fois la question de l’empreinte sociale et écologique de la fast fashion, et de la place que des marques comme Shein occupent aujourd’hui dans nos centres-villes – même de manière temporaire.