Le Conseil des ministres a entériné ce mercredi la nomination de Thomas Lesueur au poste de directeur de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Conseiller maître à la Cour des comptes et actuel directeur adjoint de cabinet du garde des Sceaux, il succède à Caroline Nisand. Il prendra officiellement ses fonctions le 25 août prochain.
Un parcours marqué par la justice et l’écologie
Ancien officier de l’armée de l’Air, Thomas Lesueur intègre la Cour des comptes en 2005 comme magistrat. Il devient ensuite secrétaire général de la Cour de discipline budgétaire et financière avant de rejoindre, en 2013, le ministère de la Justice où il occupe pendant quatre ans les fonctions de chef de service, adjoint au directeur des services judiciaires.
Après un passage au ministère de la Transition écologique et solidaire en tant que directeur adjoint de cabinet, il est nommé en 2019 commissaire général au développement durable, poste qu’il conserve jusqu’en 2024. Plus récemment, il a accompagné la déléguée interministérielle à l’encadrement supérieur de l’État en tant que conseiller transformation managériale. Depuis avril dernier, il était directeur adjoint du cabinet de Gérald Darmanin au ministère de la Justice.
Des missions stratégiques
Sa nomination intervient alors que le garde des Sceaux affiche la protection de l’enfance comme priorité ministérielle pour 2026. Dans une lettre adressée aux agents de la PJJ le 5 août, Gérald Darmanin a souligné la « totale confiance » qu’il place en Thomas Lesueur pour conduire trois chantiers majeurs :
- renforcer la lutte contre l’emprise de la criminalité organisée sur les mineurs,
- consolider la réponse éducative face à la délinquance juvénile,
- refonder la protection de l’enfance placée sous main de justice, notamment via la création d’un statut de l’enfant victime.
Une succession organisée
Thomas Lesueur succède à Caroline Nisand, qui dirigeait la PJJ depuis juillet 2022 avant de rejoindre l’Inspection générale de la Justice début juillet 2025. Son intérim était assuré par Marie Léon.
Avec cette nomination, le ministère de la Justice entend donner une nouvelle impulsion à la PJJ, un service essentiel chargé de protéger, accompagner et éduquer les mineurs en conflit avec la loi ou en danger.