L’Université Bourgogne Europe (UBE) a donné ce vendredi le coup d’envoi de son année universitaire 2025-2026 à travers une conférence de presse de rentrée organisée à l’UFR Sciences et Techniques. L’occasion pour l’équipe de gouvernance de présenter les effectifs, les nouvelles formations, les grands projets de recherche ainsi que les initiatives sociétales et environnementales qui marqueront les mois à venir.
Des effectifs en hausse et un flux entrant dynamique
L’Université Bourgogne Europe confirme sa vitalité en ce début d’année universitaire. Au 29 août 2025, les chiffres provisoires d’inscriptions font apparaître une progression générale de +0,8 % par rapport à l’an passé, soit 20 512 étudiants inscrits (+172 étudiants).
Cette tendance s’explique par des hausses marquées dans plusieurs composantes :
- l’Institut Universitaire de la Vigne et du Vin (IUVV) connaît la plus forte progression, avec une envolée de +30,4 % (+24 étudiants), signe de l’attractivité croissante des métiers liés à l’œnologie et au patrimoine viticole régional ;
- l’UFR Sciences Vie, Terre et Environnement (SVTE) affiche une hausse de +9,9 % (+113 étudiants), portée par la dynamique des sciences de la nature et de l’environnement ;
- l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) progresse de +7,5 % (+46 étudiants), confirmant la demande forte en formations de management et de gestion ;
- l’INSPE (Institut National Supérieur du Professorat et de l’Éducation) recrute +6,8 % d’étudiants supplémentaires (+100), reflet des besoins croissants en formation des enseignants ;
- l’UFR Langues et Communication progresse de +6,3 % (+62), témoignant de l’intérêt renouvelé pour l’internationalisation et la communication interculturelle.
Les premières années constituent le principal moteur de cette hausse. Le flux entrant global (hors CPGE) augmente de +4,4 %, soit 5 261 nouveaux étudiants, traduisant un fort dynamisme des jeunes générations qui choisissent l’UBE pour entamer leurs études supérieures. La licence attire particulièrement (+2 %), avec des hausses notables en économie, sciences et techniques, droit (notamment à Nevers) et philosophie. À l’inverse, les inscriptions sont légèrement en baisse en sociologie, psychologie et SVTE.
Les filières technologiques et professionnalisantes tirent également leur épingle du jeu :
- les BUT (Bachelors Universitaires de Technologie) connaissent une progression spectaculaire de +15,1 %, soit 153 étudiants supplémentaires,
- les classes préparatoires intégrées aux écoles d’ingénieurs affichent une hausse de +4,2 %, portée notamment par Polytech Dijon (+13 étudiants).
Seules les années diplômantes enregistrent un tassement : –4,6 % en 3e année et –7,4 % en 5e année, une baisse particulièrement marquée en droit et à l’INSPE. Cette évolution, observée aussi dans d’autres universités françaises, reflète une tendance nationale de mobilité accrue en fin de cycle et une insertion professionnelle plus rapide pour certains étudiants.
Ces chiffres témoignent d’une université attractive, diversifiée et en croissance maîtrisée, avec des points forts dans les sciences de l’environnement, la santé, la viticulture, le droit du numérique et les filières professionnalisantes.
Une rentrée riche en nouveautés pédagogiques
L’UBE confirme sa volonté d’innover avec de nouvelles formations adaptées aux besoins des territoires et du marché du travail. Parmi elles :
- une licence professionnelle Maintenance et technologie : systèmes pluritechniques à l’IUT de Chalon-sur-Saône,
- un parcours Solutions et innovations en Agroéquipement,
- un master Droit des affaires – parcours Droit du numérique à l’UFR Droit,
- le certificat de capacité d’orthoptiste à l’UFR Sciences de Santé,
- un magistère de mathématiques à l’UFR Sciences et Techniques.
L’intégration de l’ESM Bourgogne-Franche-Comté et de l’Esaab-Nevers permet en outre à leurs formations d’obtenir les grades universitaires de licence et master. Enfin, tous les étudiants de L2 suivront désormais un module obligatoire « Transition Écologique et Développement Soutenable », et le projet ACADEM’IA renforce l’acculturation à l’intelligence artificielle.
Les Graduate Programmes, un levier d’excellence
Créés en 2024, les Graduate Programmes (GP) constituent l’une des innovations pédagogiques les plus marquantes de l’Université Bourgogne Europe. Pensés comme des parcours complémentaires, ils permettent aux étudiants de master ou équivalent de dépasser les frontières disciplinaires et de travailler sur des problématiques transversales, directement connectées aux grands enjeux sociétaux : transition écologique, santé globale, intelligence artificielle, bioéthique, patrimoine ou encore neurosciences.
Une formation différenciante et sélective
Les GP ne remplacent pas les masters mais viennent les enrichir. Ils s’adressent à des étudiants sélectionnés sur leur motivation et leur projet académique, qui souhaitent acquérir une plus-value dans leur formation. Chaque programme dure a minima 40 heures (cours, ateliers, travaux pratiques, séminaires, summer schools, stages de terrain) et peut s’étaler sur une ou deux années.
Ouverts gratuitement aux étudiants de l’UBE, ils représentent un véritable sésame : la poursuite d’un GP est fortement valorisée pour l’accès au doctorat comme pour l’entrée sur le marché de l’emploi, en constituant un gage d’ouverture scientifique et d’interdisciplinarité.
Des thématiques à la croisée des sciences et de la société
Pour l’année 2025-2026, pas moins de 19 Graduate Programmes sont proposés. Leur diversité reflète l’ADN de l’université :
- Research in Sustainable Management Seminar (RSMS) : croiser sciences de gestion et enjeux de durabilité.
- Stratégies Interdisciplinaires pour la Décarbonation : un dialogue entre sciences dures, technologie et sciences humaines autour du climat.
- Santé globale et bioéthique ou Vulnérabilités et humanité dans les soins : réfléchir aux enjeux éthiques de la santé dans un monde globalisé.
- Movement Signals and AI et Radiopharmaceutical Chemistry : explorer la rencontre entre sciences du vivant, physique, chimie et intelligence artificielle.
- Études de genre, Imaginaires à l’ère de l’anthropocène, Art-Science-Anthropocène : des approches innovantes au carrefour de la recherche scientifique et des sciences humaines et sociales.
- NeuroscienceS : comprendre le cerveau, Archéologie numérique ou encore Science, arts, culture et patrimoine : autant de passerelles entre disciplines pour appréhender différemment la connaissance.
Une ouverture internationale grâce à l’Alliance FORTHEM
Certains GP sont directement liés à l’Alliance européenne FORTHEM, réseau de neuf universités partenaires en Europe. Ils permettent aux étudiants de bénéficier d’une expérience interculturelle, d’échanger avec des pairs étrangers et d’intégrer des dynamiques de recherche européenne. Cette dimension internationale constitue une marque distinctive dans un contexte où la mobilité académique et la coopération scientifique sont des critères de plus en plus décisifs.
Une pédagogie tournée vers la recherche et l’innovation
Les Graduate Programmes reposent sur un principe fort : former par la recherche et pour la recherche. Les étudiants y développent des compétences méthodologiques, collaboratives et critiques, indispensables pour répondre aux défis complexes du XXIe siècle. Ces programmes renforcent le lien entre université et société en plaçant les futurs diplômés au cœur des transitions en cours : transition écologique, révolution numérique, évolution des systèmes de santé, dialogue entre sciences et société.
En quelques années, les GP se sont imposés comme un outil stratégique de différenciation pour l’UBE, qui peut ainsi attirer et former une nouvelle génération de chercheurs, d’experts et de cadres à forte valeur ajoutée.
L’UBE rayonne à l’international
L’université confirme son positionnement dans les classements mondiaux : progression au classement de Shanghai (601-700), 28ᵉ place nationale au CWUR 2025, et reconnaissance du Master QESIS en 2ᵉ position de sa catégorie au classement Eduniversal.
Recherche : IA, robotique et matériaux innovants
La recherche reste au cœur de la stratégie. L’UBE a inauguré son Pôle interdisciplinaire Intelligence Artificielle, fédérant une centaine de chercheurs autour de thématiques comme la santé, l’environnement ou le patrimoine. Parallèlement, le laboratoire commun SPARK (UBE, SINTERMAT, Safran) explore les matériaux innovants via le frittage flash, tandis que l’université co-pilote le projet HAMMER, un PEPR national en robotique doté de 30 M€.
Un engagement fort pour l’égalité et le développement durable
La santé menstruelle, une première en France à cette échelle
L’Université Bourgogne Europe franchit une étape décisive en matière d’inclusivité et de bien-être étudiant avec la mise en place d’un dispositif de dispense menstruelle. Concrètement, les étudiantes et personnels concernés par des dysménorrhées (douleurs menstruelles sévères) pourront bénéficier jusqu’à 11 jours de dispense par an, sans avoir à fournir de certificat médical. Une simple déclaration transmise au service de scolarité suffira, et chaque journée d’absence sera automatiquement considérée comme justifiée, y compris pour les cours obligatoires, les contrôles continus et les partiels.
Ce dispositif inédit traduit une volonté de lever un tabou et de reconnaître les impacts concrets de la santé menstruelle sur la vie académique. Selon l’Inserm, près de 40 % des personnes menstruées souffrent de douleurs modérées à sévères susceptibles d’altérer leur qualité de vie. À l’UBE, ces étudiantes pourront également bénéficier d’un suivi via le Service de Santé Étudiante et le dispositif Endo&Campus, dédié à l’accompagnement des pathologies comme l’endométriose.
En complément, l’université poursuit la mise à disposition gratuite de protections périodiques en libre accès sur ses campus, ancrant la santé menstruelle dans une politique globale d’égalité des chances.
Des campus tournés vers l’écologie et la durabilité
L’année 2025 marque aussi une reconnaissance environnementale pour l’UBE. Le campus de Dijon vient d’obtenir le label ÉcoJardin, décerné pour trois ans. Cette distinction met en valeur une gestion écologique exemplaire des espaces verts, reposant sur l’entretien raisonné des sols, l’absence d’arrosage artificiel (hors jeunes plantations), l’utilisation de récupérateurs d’eau de pluie et la préservation active de la biodiversité. L’audit a notamment salué la qualité du suivi écologique et l’engagement pédagogique de l’université auprès des étudiants et du grand public.
Par ailleurs, la crèche universitaire « La P’tite Fac », pionnière en France depuis 40 ans, bénéficiera dès 2026 d’une extension de 300 m² labellisée Bâtiment Durable Bourgogne-Franche-Comté. Ce projet illustre l’engagement de l’UBE à concilier bien-être et sobriété énergétique, avec l’utilisation de matériaux biosourcés, le traitement acoustique des espaces, la plantation d’arbres et le réemploi de mobilier.
Le « Bureau Vert », une première nationale
Innovation institutionnelle forte, l’UBE crée un Bureau Vert, structure unique dans le paysage universitaire français. Véritable laboratoire d’idées et d’actions, il associe étudiants, personnels et enseignants-chercheurs autour des 17 Objectifs de Développement Durable de l’ONU.
Son rôle est multiple :
- social, en permettant à des étudiants recrutés (10 h par semaine) d’être rémunérés tout en contribuant aux projets écologiques de leur campus,
- universitaire, en intégrant les ODD dans les formations et en développant des compétences nouvelles,
- économique, en accompagnant la transition énergétique et la sobriété des pratiques,
- participatif, en ouvrant la réflexion et les décisions à l’ensemble de la communauté universitaire et locale.
Ce Bureau Vert sera aussi un lieu de sensibilisation et de formation, capable de porter des événements, des ateliers et des projets collaboratifs. Il place les étudiants au centre de la dynamique durable, valorisant leur engagement citoyen et renforçant le rôle de l’université comme acteur écologique majeur du territoire.
Temps forts et événements à venir
L’UBE accueillera le Researcher Grand Prix FORTHEM Alliance le 6 novembre prochain à Dijon, rassemblant de jeunes chercheurs européens appelés à vulgariser leur thèse en quatre minutes. Les campus vivront également au rythme d’événements culturels et festifs : festival Novosonic, Nuit des chercheurs, Journées européennes du patrimoine, sans oublier les 50 ans de l’IUT du Creusot.
Une université ouverte et engagée
En conclusion de la conférence, l’équipe de gouvernance a insisté sur l’importance du dialogue entre université, étudiants, partenaires et territoires. À travers ses innovations pédagogiques, ses projets de recherche ambitieux et ses engagements sociétaux, l’Université Bourgogne Europe s’affirme comme une institution à la fois locale et internationale, ouverte sur les grands enjeux de demain.
