Le 1er avril 2025, le tribunal de commerce de Dijon a placé La Table des Climats, Le Comptoir de la Cité et La Cave de la Cité sous redressement judiciaire. Une procédure motivée par des loyers impayés qui ont conduit les établissements à demander la protection de la justice commerciale.
Selon les documents consultés, Epicure Investissement s’était officiellement retirée de la présidence des trois sociétés concernées dès le 7 mars 2024, soit quelques semaines avant le placement en redressement judiciaire. Trois extraits de procès-verbaux, datés du 7 mars 2025, en attestent.
Ce calendrier soulève des interrogations : alors que la procédure collective s’annonçait, Epicure Investissement s’est désengagée au profit de la société EPI 21 (SASU). « C’est un petit tour de passe-passe, qui permet à Epicure Investissement de limiter la casse ! », résume une personne proche du dossier.
Le 26 avril 2025, l’URSSAF Bourgogne, représentée par Mme Natacha Dunda, a assigné en justice EPI 21, désormais en première ligne. L’organisme social reproche à la société des manquements financiers, dans la continuité des difficultés qui frappent les établissements de la Cité de la gastronomie et du vin.
Le 7B rue du Chapeau Rouge, une adresse sous surveillance
Toutes ces structures partagent le même siège social : 7B rue du Chapeau Rouge, à Dijon. Or, d’autres sociétés domiciliées à cette adresse traversent elles aussi une zone de turbulences :
- EPIVIN a fait l’objet d’une demande de redressement judiciaire (et subsidiairement de liquidation judiciaire), examinée le 9 septembre 2025.
- EPI 69, également domiciliée rue du Chapeau Rouge, a comparu le 26 août 2025 pour une procédure similaire, à l’initiative de l’URSSAF Bourgogne.
Une fois de plus, le nom d’Epicure Investissement apparaît en toile de fond de ces sociétés en difficulté.
Pour l’heure, rien ne permet d’affirmer quel sera l’avenir de La Table des Climats, du Comptoir de la Cité et de La Cave de la Cité. Leur sort dépendra des prochaines décisions du tribunal de commerce.
En attendant, l’adresse du 7B rue du Chapeau Rouge continue d’attirer l’attention. Comme le glisse un interlocuteur très proche du dossier, non sans ironie : « Dans cette affaire, plus qu’un signe de prestige, le Chapeau Rouge ressemble surtout à un chapeau… lourd à porter. »
