Mobilisation syndicale : entre 500 000 et un million de manifestants en France, 3 600 à 6 000 à Dijon La journée nationale de mobilisation syndicale a rassemblé une foule massive partout en France. Selon le ministère de l’Intérieur, plus de 500 000 personnes ont manifesté, dont 55 000 à Paris. De leur côté, les syndicats revendiquent un million de participants, saluant une « réussite ».
À Dijon, le cortège a réuni 3 600 personnes selon la police et près de 6 000 d’après les organisations syndicales. La manifestation s’est déroulée dans une ambiance globalement calme, malgré quelques tensions en marge.
Un rejet unanime du projet de budget
À l’origine de cette mobilisation : le projet de budget présenté par le Premier ministre le 15 juillet dernier, unanimement rejeté par les principales organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU, Solidaires). Dans un communiqué commun, elles dénoncent des « mesures d’une brutalité sans précédent ».
Parmi celles-ci :
- la suppression de deux jours fériés,
- de nouvelles coupes dans les services publics,
- une réforme de l’assurance chômage,
- le gel des prestations sociales et des salaires,
- la désindexation des retraites,
- le doublement des franchises médicales,
- la remise en cause de la cinquième semaine de congés payés.
« Encore une fois, le gouvernement choisit de faire payer les travailleuses et les travailleurs, les précaires, les retraités et les malades », dénoncent les syndicats, qui rappellent que « ce qui creuse la dette, ce sont aussi les baisses d’impôts pour les plus riches et les 211 milliards d’aides publiques captées par les grandes entreprises ».
« Le musée des horreurs du budget »
Les syndicats qualifient le projet gouvernemental de « musée des horreurs » et exigent au contraire un budget « porteur d’espoir, de justice sociale et de justice fiscale ». Ils réclament notamment :
- des moyens budgétaires renforcés pour les services publics,
- des mesures contre la précarité et pour la solidarité,
- des investissements dans la transition écologique et la réindustrialisation,
- une fiscalité plus juste, taxant les gros patrimoines et conditionnant les aides aux entreprises,
- le renforcement de la protection sociale et l’abandon définitif de la retraite à 64 ans.
Et après ?
Les dirigeantes de la CFDT, Marylise Léon, et de la CGT, Sophie Binet, ont annoncé jeudi soir que l’intersyndicale se réunirait aujourd’hui pour décider des suites à donner au mouvement, saluant une mobilisation « réussie ».
De son côté, le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a assuré dans un communiqué vouloir « poursuivre le dialogue avec l’ensemble des partenaires sociaux ». Il a promis de recevoir de nouveau les organisations syndicales « dans les jours qui viennent », tout en condamnant « les exactions commises contre les forces de l’ordre et les secours ».
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