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Dijon

Dijon : le trafic de drogue s’invite dans le débat municipal

Dernière mise à jour : 23 septembre 2025 8h51
il y a 3 mois
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Lors du conseil municipal de Dijon, réuni hier soir à l’Hôtel de Ville, Henri-Bénigne de Vregille, élu du groupe Dijon autrement (Horizons), a présenté une question orale consacrée à la lutte contre le narcotrafic. Sans éclats ni tensions particulières, l’échange a néanmoins permis de dresser un état des lieux des difficultés et des moyens engagés dans la capitale régionale.

Une réalité « qui touche tous les quartiers »

Dans son intervention, l’élu a dressé un constat sévère : « Depuis plusieurs années, les règlements de compte violents se multiplient à Dijon sur fond de trafic de drogue. Les tirs à balles réelles s’enchaînent sans qu’aucun quartier de notre ville ou de la métropole ne soit à l’abri. »

Il a cité tour à tour les Grésilles, le Drapeau, la Fontaine d’Ouche, Stalingrad, République ou encore Greuze. Tous ont connu au cours des dernières années des épisodes violents : fusillades nocturnes, attaques à l’arme automatique ou encore règlements de comptes mortels.
« Un drame efface le suivant dans l’actualité, pourtant ils se succèdent inlassablement », a insisté Henri-Bénigne de Vregille, en soulignant le climat de peur : « De nombreux Dijonnais redoutent de se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment, et cela se comprend. »

L’action de l’État jugée nécessaire mais insuffisante

L’élu a tenu à saluer l’engagement constant des forces de l’ordre, qui interviennent régulièrement sur ces scènes de violences. Il a rappelé que l’État avait mobilisé des moyens exceptionnels à plusieurs reprises :

  • l’opération Place nette en avril 2024, destinée à marquer les esprits par une présence massive de policiers et de CRS dans les quartiers sensibles,
  • les renforts de forces mobiles, notamment après les incendies d’équipements publics en mars 2025, qui avaient marqué les esprits aux Grésilles.

Mais pour l’élu Horizons, ces opérations restent avant tout ponctuelles : « Elles calment la situation, mais elles ne résolvent pas durablement le problème de fond. »

Trois pistes locales mises en avant

S’il reconnaît que l’essentiel de la lutte contre le narcotrafic relève de l’État (investigations judiciaires, démantèlement de réseaux, réponse pénale), Henri-Bénigne de Vregille a appelé la municipalité à ne pas rester spectatrice et à mobiliser ses propres leviers. Il a développé trois axes concrets :

  • Vigilance sur les commerces suspects : selon lui, certains établissements servent au blanchiment de l’argent issu du trafic. La Ville doit, dit-il, exercer une surveillance accrue et signaler systématiquement ces commerces à la préfecture.
  • Implication des bailleurs sociaux : les logements du parc social peuvent être utilisés comme lieux de stockage ou de revente. L’opposant demande que les bailleurs soient mobilisés avec fermeté pour expulser les occupants impliqués dans des trafics et éviter la constitution de « points de deal » dans les cages d’escalier.
  • Communication et prévention : il propose une campagne municipale d’envergure visant à dissuader la consommation de stupéfiants. Contrairement aux idées reçues, rappelle-t-il, « la consommation ne concerne pas seulement les jeunes » ; une récente enquête de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) a montré que de nombreux adultes, parfois insérés socialement, participent aussi à l’alimentation du marché local.

Suspendre les aides sociales aux trafiquants ?

Enfin, Henri-Bénigne de Vregille a suggéré d’aller plus loin en s’inspirant d’expériences menées ailleurs. À Nice et à Cannes, certaines communes ont mis en place des conventions entre la CAF, les bailleurs, la police et le parquet pour croiser les informations. Objectif : prendre en compte les revenus illégaux issus des trafics et, en conséquence, suspendre les aides sociales versées aux personnes mises en cause, voire demander leur remboursement.

« Pourquoi ne pas étudier ce dispositif à Dijon ? », a proposé l’élu, estimant qu’il pourrait avoir un effet dissuasif et envoyer un signal clair.

Une réponse posée, mais ferme

Prenant la parole après l’opposant, la maire a tenu d’emblée à désamorcer toute polémique : « Je ne veux pas en faire un sujet de politique politicienne. Vu l’état du narcotrafic en France, il en va de notre souveraineté nationale. »

Elle a rappelé que la loi sur le narcotrafic avait été votée « quasiment à l’unanimité » au Sénat, preuve selon elle que la question dépasse les clivages.

Un partage clair des compétences

La maire a cité les propos récents du ministre de l’Intérieur, relayés par son directeur de cabinet lors d’une rencontre la semaine précédente :

  • La police municipale doit se concentrer sur les incivilités et la tranquillité du quotidien,
  • La police nationale et la gendarmerie sont responsables de la lutte contre le narcotrafic, la criminalité organisée et le maintien de l’ordre.

Elle a tenu à rappeler que, si les villes peuvent agir « en amont », la lutte contre les réseaux reste d’abord une compétence régalienne : « Les moyens nécessaires doivent être comparables à ceux mobilisés contre le terrorisme », a-t-elle souligné, rappelant l’appel des maires de France en ce sens.

Les actions déjà menées par la Ville

La maire a détaillé les leviers locaux activés ces dernières années :

  • Renforcement de la vidéoprotection, avec plusieurs centaines de caméras installées ou en projet,
  • Présence accrue de la police municipale, notamment dans les zones les plus fréquentées,
  • Recours ponctuel à des agents privés de sécurité, notamment sur la place de la République,
  • Travail en réseau avec la préfecture, le procureur et les bailleurs sociaux, pour assurer une coordination sur les situations les plus sensibles.

Elle a mis en avant la participation de Dijon au projet Limits, porté par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives. Objectif : prévenir l’entrée des jeunes dans les trafics, non pas par des slogans moralisateurs (« ne te drogue pas »), jugés peu efficaces, mais par le développement des compétences psychosociales dans les écoles, collèges et lycées.

« Dire simplement aux jeunes que la drogue, c’est mal, ne suffit pas, a-t-elle expliqué. Il faut leur donner des outils pour résister aux pressions, comprendre les mécanismes et éviter de tomber dans l’addiction ou dans l’attrait de l’argent facile. »

Elle a aussi salué les initiatives locales comme Stop aux mythos, une série de films réalisés par des jeunes pour sensibiliser d’autres jeunes aux risques liés au trafic.

Un travail avec les bailleurs et la préfecture

La maire a confirmé que certains commerces suspects étaient signalés à la préfecture, sans entrer dans le détail pour « des raisons évidentes de confidentialité ». Elle a insisté sur la forte mobilisation des bailleurs sociaux, qui participent à toutes les instances de coordination et collaborent avec la Ville et la police pour éviter que des logements soient utilisés à des fins de trafic.

Sur les propositions de l’opposition

Concernant l’idée de conventions entre la CAF, la justice et les bailleurs pour suspendre les aides sociales aux trafiquants, la maire s’est montrée prudente : « Pourquoi pas, je regarderai. Mais je rappelle que dans les villes que vous citez, le trafic de drogue ne s’est pas arrêté pour autant. »

Elle a donné des exemples récents :

  • Grenoble : cinq fusillades en deux semaines à l’été 2024,
  • Nice : affrontements armés dans le quartier des Moulins en mars 2024,
  • Cannes : tirs entre bandes rivales dans les quartiers de la Frayère et de la Bocca en 2025.

Ces villes ont expérimenté des dispositifs innovants, a-t-elle ajouté, mais elles restent confrontées à une forte intensité de violence. 

Dijon relativisée par les chiffres

Enfin, pour remettre les débats en perspective, la maire a cité le baromètre 2025 des villes les plus dangereuses de France (site Vildata). Dijon y figure à la 161ᵉ place, loin derrière Grenoble (2ᵉ), Cannes (11ᵉ), Perpignan (37ᵉ) ou même Nice (92ᵉ). « Cela prouve qu’aucune collectivité n’a trouvé de solution miracle. Ce fléau est national et dépasse les moyens des seules municipalités », a-t-elle conclu.

« Agir sans posture politicienne »

Pour finir, la maire a assuré les habitants de sa détermination : « Sans posture politicienne et sans fausse promesse, les Dijonaises et les Dijonnais peuvent compter sur mon engagement à agir dans la limite des compétences de notre collectivité, et à étudier tous les moyens mis à notre disposition. »

Si l’échange n’a pas donné lieu à une confrontation vive, il a permis de clarifier les positions : d’un côté, l’opposition pousse pour des mesures locales plus fermes, de l’autre, la majorité municipale défend une approche partenariale et préventive, tout en soulignant que l’essentiel de la lutte reste entre les mains de l’État.


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