Après deux mobilisations d’ampleur en Côte-d’Or, l’Union syndicale Solidaires 21 appelle à maintenir la pression contre le gouvernement et à construire une grève générale. Le 10 septembre, près de 5 000 personnes avaient défilé, puis 7 000 le 18 septembre. Des chiffres en hausse qui traduisent, selon les syndicats, un rejet massif de la politique menée par le Premier ministre Sébastien Lecornu.
Un gouvernement sourd aux revendications
Reçu par l’intersyndicale à la suite d’un ultimatum, le chef du gouvernement n’a pas donné suite aux demandes syndicales jugées largement soutenues dans le pays. « Pour imposer la rupture, il est important de participer aux manifestations du 2 octobre mais aussi de construire la grève générale », affirme Solidaires 21 dans son communiqué.
Le budget dans le viseur
Le projet de budget, porté par François Bayrou, reste au cœur des critiques. Les syndicats dénoncent un texte injuste, qui fait peser l’effort sur les travailleurs et travailleuses, tout en épargnant les plus hauts revenus. Solidaires reproche également au gouvernement de maintenir l’idée d’une « année blanche », qui impliquerait une baisse des salaires dans la fonction publique et une diminution des prestations sociales (retraites, APL, RSA, AAH).
Des salaires en berne malgré des profits records
Autre revendication centrale : l’augmentation générale des salaires. Depuis 2000, le coût de la vie a bondi de 52 %, mais les rémunérations n’ont pas suivi. Le syndicat souligne le paradoxe entre des bénéfices d’entreprises « qui explosent » et des salaires stagnants, aggravés par la politique d’exonérations qui pousserait les employeurs à maintenir des bas salaires. « Il y a urgence à changer de politique et à augmenter tous les salaires en commençant par le SMIC », plaide l’organisation.
Retraites : une réforme toujours contestée
La réforme des retraites, malgré son adoption, reste une cible majeure des mobilisations. Les syndicats réclament son abrogation pure et simple, estimant qu’elle est injuste et impopulaire. Le mouvement de septembre s’inscrit ainsi dans la continuité des mobilisations historiques contre ce texte.
« Nous pouvons gagner »
Selon Solidaires 21, le gouvernement est fragilisé et le patronat sur la défensive. L’organisation insiste sur la nécessité d’une action collective pour peser davantage : « Organisons-nous sur nos lieux de travail, discutons avec nos collègues, organisons des assemblées générales, votons la grève, participons aux actions et aux manifestations… Toutes et tous ensemble, nous pouvons gagner ! »
Les rendez-vous du 2 octobre
Deux rassemblements sont d’ores et déjà annoncés :
- Dijon, 14h, place de la Libération
- Montbard, 15h, place Gambetta
Solidaires 21 espère transformer cette journée en un moment clé de la lutte sociale, dans la perspective d’une possible grève reconductible.