Dans un peu plus d’un mois, la France rendra hommage à Robert Badinter, disparu le 9 février 2024 à l’âge de 95 ans. L’ancien garde des Sceaux, artisan de l’abolition de la peine de mort, fera son entrée au Panthéon le jeudi 9 octobre 2025, quarante-quatre ans jour pour jour après la promulgation de la loi historique du 9 octobre 1981. À cette occasion, la ville de Dijon se préparera à honorer celui qui a profondément marqué son histoire universitaire et judiciaire.
Un lien fort avec Dijon
Avant de devenir l’une des grandes figures de la République, Robert Badinter enseignera à l’université de Bourgogne en 1966 et 1967. Quelques années plus tard, le 27 février 1979, il plaidera à la cour d’assises de Dijon et sauvera la vie d’un des derniers condamnés à mort en France. Ce procès, parmi les derniers où la peine capitale était encore en vigueur, illustrera déjà son combat acharné contre la barbarie judiciaire.
Un hommage dijonnais à un humaniste
À l’occasion de son entrée au Panthéon, la ville de Dijon rendra un hommage appuyé à Robert Badinter. Lors du conseil municipal de septembre, les élus dijonnais ont décidé de rebaptiser la place du Palais, au cœur du centre-ville, en place du Palais–Robert-Badinter. Cette décision sera officialisée lors d’une cérémonie publique le 9 octobre prochain, afin d’ancrer durablement dans le paysage dijonnais la mémoire d’un homme de justice et de liberté.
Programme de la journée – jeudi 9 octobre 2025
- 17h00 : Inauguration officielle de la place du Palais–Robert-Badinter (rendez-vous au 8 rue du Palais).
- 17h30 : Cérémonie d’hommage à la salle des États, au Palais des Ducs et des États de Bourgogne.
- 19h00 : Retransmission en direct de la cérémonie nationale de panthéonisation, également à la salle des États.
Une empreinte indélébile
Fervent défenseur des droits de l’Homme, Robert Badinter restera dans l’histoire comme l’homme de l’abolition, mais aussi comme celui qui aura œuvré pour la dignité en prison, la dépénalisation de l’homosexualité et la lutte contre l’antisémitisme.
À Dijon, comme partout en France, l’émotion sera vive : l’hommage du 9 octobre consacrera un destin exceptionnel, celui d’un homme qui n’aura jamais cessé de croire en la justice, l’humanité et la raison.