Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur daté du 7 octobre 2025, dix individus, dont neuf vétérinaires, ont été placés en garde à vue le 30 septembre dernier par l’Office Central de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et à la Santé Publique (O.C.L.A.E.S.P.), assisté par le Groupe Interministériel de Recherches de Côte-d’Or (GIR21) et la Brigade Nationale d’Enquêtes Vétérinaires et Phytosanitaires (BNEVP).
Cette opération s’inscrit dans le cadre d’une information judiciaire ouverte au tribunal judiciaire de Dijon. Les professionnels concernés, installés en Côte-d’Or, sont suspectés d’avoir volontairement enfreint la réglementation relative à la prescription et à la délivrance de médicaments vétérinaires, notamment dans le cadre du suivi sanitaire permanent mis en place dans les élevages.
Les investigations ont mis au jour des pratiques ayant favorisé l’automédication et le mésusage de médicaments, notamment d’antibiotiques, par de nombreux éleveurs à travers l’hexagone, entraînant un impact direct sur la santé publique. Ces agissements auraient également permis de générer des profits substantiels au bénéfice des praticiens impliqués.
À l’issue de leur garde à vue, quatre personnes, dont trois vétérinaires, ont été mises en examen et placées sous contrôle judiciaire. Six autres individus ont été convoqués dans les semaines à venir afin de se voir notifier leur éventuelle mise en examen.