Dans un climat politique tendu et marqué par l’incertitude institutionnelle, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) lance un appel solennel à la refondation du contrat social français. L’organisation dénonce la dérive du pouvoir exécutif et exhorte les forces politiques démocratiques à s’unir pour empêcher la progression des extrêmes droites.
Dans son communiqué, la LDH rappelle que « l’action politique doit être mise au service des droits, des libertés, de la justice sociale et environnementale ». Elle estime que les valeurs républicaines de liberté, d’égalité et de fraternité, exprimées lors des législatives de 2024, doivent trouver une traduction concrète dans les institutions et les politiques publiques.
Un avertissement adressé à l’exécutif
La Ligue déplore l’attitude du président de la République, qui, malgré la victoire du Nouveau Front populaire (NFP) aux législatives, « a refusé de choisir un Premier ministre issu de cette majorité », un choix que l’association qualifie de « grave irresponsabilité ». Selon elle, la poursuite des politiques rejetées par les urnes ne fait qu’alimenter la défiance démocratique et creuser les fractures sociales.
Un appel à une alternative démocratique, sociale et écologique
Face à ce qu’elle décrit comme « un productivisme effréné et une mise en concurrence de tous contre tous », la LDH appelle à la construction d’un nouveau contrat social, fondé sur la solidarité, la justice et l’inclusion. Elle insiste sur la nécessité de rendre effectifs les droits économiques, sociaux, environnementaux et culturels, souvent relégués au second plan des priorités gouvernementales.
La société civile en première ligne
La LDH affirme sa volonté de s’engager aux côtés des forces sociales et associatives pour peser dans la « séquence politique à venir ». Elle invite les représentants politiques à « opter pour des choix institutionnels permettant l’établissement d’une alternative démocratique, écologique et sociale ».
En somme, la Ligue des droits de l’Homme tente de replacer le débat public sur le terrain des valeurs fondamentales de la République, estimant que seule une refondation du pacte social peut faire barrage durablement à la montée des extrêmes.
Communiqué de presse du 9 septembre 2025 :
Dans le contexte politique délétère des derniers jours, il importe d’en revenir aux principes qui fondent les institutions républicaines. L’action politique doit être mise au service des droits, des libertés, de la justice sociale et environnementale.
Les aspirations à plus d’égalité, plus de liberté, plus de fraternité sont puissantes dans le pays, comme l’ont montré les législatives de 2024 et le coup d’arrêt infligé à l’extrême-droite. Ces mêmes aspirations sont évidemment incompatibles avec la perspective d’une arrivée de l’extrême-droite au pouvoir d’Etat, que les forces politiques démocrates doivent combattre et repousser, en y travaillant ensemble.
Jusqu’ici, la paralysie et la chute des gouvernements successifs n’a pas amené le président de la République à tirer les conséquences du résultat de la dissolution de l’Assemblée nationale qu’il a décidée le 9 juin 2024. En refusant de choisir un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire (NFP), force arrivée en tête à l’Assemblée nationale, il a fait preuve d’une grave irresponsabilité.
La poursuite des politiques refusées par les élections est un échec patent, les forces sociales expriment clairement depuis de longs mois la nécessité de fonder les politiques publiques sur les besoins sociaux, avec des mesures immédiates de justice sociale et climatique.
La LDH (Ligue des droits de l’Homme) en appelle à un contrat social renouvelé, construit autour des principes de liberté, d’égalité, de solidarité, de justice et d’inclusion.
L’effectivité des droits économiques, sociaux, environnementaux et culturels doit cesser d’être la variable d’ajustement de politiques qui organisent la mise en concurrence de tous contre tous et un productivisme effréné.
La LDH appelle avec la plus grande vigueur l’ensemble des représentantes et représentants politiques à opter pour des choix institutionnels qui permettront l’établissement d’une alternative démocratique, écologique et sociale. Elle agira avec les forces de la société civile dans la séquence politique à venir.