Dans un communiqué daté du 13 octobre 2025, Cap21 – Le Rassemblement Citoyen (Cap21-LRC) appelle le gouvernement à « préserver la stabilité et le dialogue » dans un contexte international « marqué par de fortes tensions économiques, géopolitiques et climatiques ». Signé par Amandine Rapenne, vice-présidente de Cap21 et conseillère régionale déléguée à la transition alimentaire, le texte salue l’entrée de figures de la société civile tout en exprimant de vives inquiétudes sur la priorité donnée à la santé publique et à la transition écologique.
Entre « continuité et ouverture »
Selon Cap21, l’exécutif présenté comme une « rupture » chercherait surtout « un équilibre entre continuité et ouverture ». L’arrivée de personnalités issues de la société civile — notamment Monique Barbut à l’Environnement et Serge Papin aux Entreprises — est vue comme « un signal positif d’écoute et de pragmatisme ». À l’inverse, certaines reconductions, dont celle d’Annie Genevard à l’Agriculture, « interrogent sur la volonté réelle de faire de la santé publique, de la transparence et de la transition écologique des priorités fortes ».
L’après « loi Duplomb », crispations persistantes
Revenant sur la loi dite « Duplomb », partiellement censurée par le Conseil constitutionnel le 7 août 2025, Cap21 estime que l’épisode illustre « les tensions persistantes entre soutien au monde agricole et protection du vivant ». Le mouvement prévient que la France « ne peut se permettre de revivre des reculs environnementaux sous prétexte de simplification administrative ou de pressions sectorielles », plaidant pour un accompagnement clair des agriculteurs vers des pratiques durables.
Ce que Cap21 demande
Le communiqué liste plusieurs chantiers jugés prioritaires :
- Réduction de l’usage des pesticides dans les filières agricoles ;
- Transparence sur les produits phytosanitaires ;
- Préservation de l’eau et de la biodiversité face au changement climatique ;
- Concertation renforcée sur les projets sensibles (méga-bassines, élevages intensifs) ;
- Rémunération juste pour permettre à chacun de « vivre dignement » de son activité.
Une mise en garde adressée au gouvernement
Cap21 juge le nouveau gouvernement « fragilisé par son caractère éphémère » et l’accuse de se montrer « déterminé à sacrifier la santé des enfants et des écosystèmes sur l’autel des intérêts partisans et des pressions lobbystes ». Le mouvement appelle à replacer « la santé des citoyens, la protection du vivant et la justice environnementale » au cœur des décisions publiques.
« La transition écologique au service du bien commun »
Amandine Rapenne estime que, « dans un monde fragilisé », la France ne retrouvera « confiance et sérénité » qu’en plaçant la transition écologique au service du bien commun, à distance « des clivages partisans et des influences court-termistes ».
Communiqué de Cap 21- Le Rassemblement citoyen du 13 octobre 2025 :
Dans une période internationale marquée par de fortes tensions économiques, géopolitiques et climatiques, la France doit avant tout préserver la stabilité et le dialogue. Alors que la tentation de la démagogie ou des replis identitaires menace nos démocraties, il est essentiel de trouver des compromis lucides pour garantir un budget, renforcer la confiance et éviter d’aggraver le chaos politique.
Présenté comme une « rupture », ce gouvernement cherche surtout un équilibre entre continuité et ouverture. L’arrivée de personnalités issues de la société civile, telles que Monique Barbut à l’Environnement ou Serge Papin aux Entreprises, envoie un signal positif d’écoute et de pragmatisme. Cependant, certaines reconductions – notamment celle d’Annie Genevard au ministère de l’Agriculture – interrogent sur la volonté réelle de faire de la santé publique, de la transparence et de la transition écologique des priorités fortes.
L’épisode de la loi Duplomb, partiellement censurée par le Conseil constitutionnel le 7 août 2025, illustre bien les tensions persistantes entre soutien au monde agricole et protection du vivant. La France ne peut se permettre de revivre des reculs environnementaux sous prétexte de simplification administrative ou de pressions sectorielles. Les agriculteurs eux-mêmes ont besoin d’accompagnement, de clarté et d’outils adaptés pour réussir la transition vers des pratiques durables.
Les défis sont considérables :
– accompagner les filières agricoles dans la réduction des pesticides ;
– garantir la transparence sur l’usage des produits phytosanitaires ;
– préserver les ressources en eau et la biodiversité face au changement climatique ;
– maintenir un haut niveau de concertation sur les projets sensibles comme les méga-bassines ou les élevages intensifs.
– garantir une rémunération juste, permettant à chacun de vivre dignement de son activité
Ce nouveau gouvernement, déjà fragilisé par son caractère éphémère, semble déterminé à sacrifier la santé des enfants et des écosystèmes sur l’autel des intérêts partisans et des pressions lobbystes.
La santé des citoyens, la protection du vivant et la justice environnementale doivent être au cœur des décisions publiques.
Dans un monde fragilisé, la France ne retrouvera la confiance et la sérénité qu’en plaçant la transition écologique au service du bien commun, loin des clivages partisans et des influences court-termistes.
Pour Cap21-LRC,
Amandine Rapenne,
Vice-Présidente Cap21
Conseillère Régionale Déléguée à la transition alimentaire