La rectrice de l’académie de Dijon, Mathilde Gollety, s’est rendue ce matin dans une salle de classe du lycée Le Castel pour un hommage solennel aux professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard. Elle était accompagnée de David Muller, IA-DASEN de la Côte-d’Or. Parmi les autorités présentes dans la classe, se trouvaient Franck Lehenoff, 7ᵉ adjoint à la maire de Dijon, représentant Nathalie Koenders, et Stéphane Woynaroski, représentant la députée Océane Godard (1ʳᵉ circonscription de la Côte-d’Or), pour ne citer qu’eux.
La cérémonie, volontairement intime, s’est tenue devant une classe d’élèves. La proviseure, Pascale Sovcik, en a rappelé le sens : « Nous allons prendre quelques instants pour rendre hommage à ces deux enseignants. Ce sont deux enseignants qui portaient les valeurs de la République, qui exerçaient leur métier, et qui ont été tragiquement assassinés. C’est toujours un moment important pour nous. Chaque année, nous réitérons cet hommage : cela fait désormais partie de notre devoir de mémoire. »

Prenant la parole à son tour, Mathilde Gollety, la rectrice de l’académie de Dijon, a replacé l’hommage dans la continuité des commémorations nationales : cinq ans après le 16 octobre 2020 et deux ans après le 13 octobre 2023, « la France se souvient ». Elle a salué l’engagement des deux enseignants, « des symboles de courage », rappelant que ces crimes « ont frappé l’école au cœur » et, à travers elle, « la République elle-même ». L’école, a-t-elle insisté, « est le creuset de notre démocratie, le socle de notre vivre-ensemble, l’espace où se forge l’esprit critique, où s’apprend le respect de l’autre, où se transmettent les valeurs qui nous unissent ».
La rectrice a également rendu hommage à l’action quotidienne des professeurs : dans leurs classes, Samuel Paty et Dominique Bernard « éveillaient les consciences, invitaient au débat et enseignaient la liberté d’expression sans jamais céder sur les principes fondamentaux de la République ». Leur souvenir, a-t-elle souligné, demeure « dans le cœur de leurs proches, de leurs élèves et de toute la communauté éducative », et oblige chacun à poursuivre leur œuvre.
La cérémonie s’est conclue par une minute de silence, observée par l’ensemble des participants. Dans le calme de la salle, cette minute a résonné comme un acte de transmission et de fidélité à ce que représente l’école : un lieu d’instruction, mais aussi d’émancipation et de fraternité.
En refermant ce temps de recueillement, l’équipe du lycée Le Castel a réaffirmé sa détermination à faire vivre, au quotidien, les valeurs républicaines. « Chaque année, nous réitérons cet hommage », avait dit la proviseure. À Dijon, ce devoir de mémoire continue de s’écrire au présent.


