Le groupe Écologistes et Solidaires du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur la situation préoccupante des associations. Dans un communiqué publié le 15 octobre, sa vice-présidente en charge des jeunesses, de la vie associative, de la citoyenneté et de la démocratie participative, Sarah Persil, appelle à un « sursaut citoyen » pour soutenir le tissu associatif, qu’elle juge aujourd’hui menacé.
Communiqué du groupe Écologistes et solidaires du 15 octobre 2025 :
Le Haut Conseil à la Vie associative, en 2023, avait voté un avis, à l’unanimité, pour alerter sur les conditions de financement et d’exercice des associations. En 2024, c’est le Conseil Economique et Social, avec des représentants de syndicats, des consulaires, du MEDEF, qui avait produit son avis sur le Financement nécessaire des associations comme urgence démocratique. Cet avis avait remporté l’unanimité également.
Enfin, hier, c’est le CESER Bourgogne-Franche-Comté qui vote, toujours à l’unanimité, un vœu pour interpeller l’Etat et la collectivité régionale, des situations de crise que subissent les associations, dans un contexte de défiance des libertés associatives.
En tant que vice-présidente aux Associations à la Région Bourgogne-Franche-Comté et en tant qu’écologiste, j’ai suivi de près ses avis. J’ai mis en place dès le début du mandat des instances de dialogues avec les associations, quand il s’agissait de revoir nos politiques, de les améliorer mais également de consolider nos relations, via la signature de la Charte des Engagements Réciproques par le Préfet de Région et la Présidente Marie-Guite DUFAY.
Au mois de mars 2025, une grande rencontre, au sein de l’Hémicycle régional, a été organisée par mes soins, entre les services, les élu·e·s, les associations, mais également les lanceurs d’alerte que sont le CESE et le CESER. Tous ensemble, nous avons identifié nos marges de progression mais surtout rappelé l’importance d’une collaboration entre la collectivité régionale, financeuse et les associations locales, proches des territoires, créatrices de solutions, vectrices de démocratie et d’engagement.
En tant qu’écologiste, j’ai également animé un Atelier des Lois à l’Assemblée nationale, ce 1er juillet dernier, pour imaginer une nouvelle grande Loi pour les associations. Il faut travailler sur tous les fronts.
En tant qu’élu.e.s, il est de notre responsabilité d’organiser ces espaces de travail, de financer l’intérêt général basé sur l’expertise de personnes bénévoles, engagées pour le Bien Commun.
Or, si tout le monde aime les associations, nous ne pouvons que déplorer le silence coupable des élu·e·s du centre, de la droite et bien sûr de l’extrême droite. La mobilisation historique du 11 octobre, historique tant les associations ont l’habitude de souffrir en silence, sans manifester, sans demander, n’a provoqué aucun remous à droite pour défendre nos associations.
Le moment est grave. Par les associations, c’est notre démocratie qui est en péril. C’est le Bien commun, l’intérêt général, la non-lucrativité, des pans entiers des activités économiques et solidaires de notre pays qui s’écroulent, sans le soutien de nos services publics.
J’en appelle, avec le Mouvement #çanetientplus, à un sursaut citoyen pour protéger nos associations.
Bien sincèrement,
Sarah PERSIL, vice-présidente écologiste aux jeunesses, à la vie associative, la citoyenneté et la démocratie participative
pour notre groupe Écologistes & Solidaires
Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté