La Confédération paysanne de Côte-d’Or relaie l’appel de sa consœur jurassienne à la mobilisation contre la politique sanitaire menée face à la DNC. Alors que la maladie se propage dans l’Est de la France, les syndicats agricoles dénoncent une gestion jugée « brutale et inefficace » fondée sur l’abattage systématique des cheptels.
Communiqué de presse du 3 novembre 2025 :
Contre la politique sanitaire de la DNC, une autre gestion est possible, la vaccination préventive élargie et vite !
Ci-dessous voici l’appel à mobilisation de la Confédération paysanne du Jura auquel la Confédération paysanne de Côte D’Or s’associe pleinement. Le Jura est situé dans l’épicentre régional de la DNC et le département de Côte D’Or n’est pas à l’abri que la situation se complique.
Ce 4 novembre, soyons nombreux et nombreuses pour porter une vision sanitaire alternative et à affirmer notre opposition à l’abattage total des lots !
Jusqu’où ira la stratégie de l’État dans sa violence et sa brutalité dans la gestion de la crise sanitaire ? Alors que la maladie n’est pas transmissible à l’homme, cette gestion a pour principal but de donner des gages de bonne foi à l’UE, qui menace de remettre en question le statut « indemne » de la France, avec de graves impacts sur la filière d’exportation de bovins vivants.
Dans ce contexte, la Confédération paysanne du Jura revendique :
– l’élargissement de la vaccination a minima à tous les départements non indemnes c’est à dire inclus en partie où totalité dans une zone règlementée, pour prendre une longueur d’avance sur la maladie. Si le Jura avait été vacciné dès qu’il a été concerné par la zone réglementée, la situation aurait pu être bien différente aujourd’hui. Une vaccination d’anticipation permettant de limiter le nombre de foyers et de drames.
– parallèlement à cela, la mise en place d’une véritable politique sanitaire qui puisse s’affranchir des enjeux commerciaux, qui contraignent actuellement les possibilités d’anticipation. La diplomatie sanitaire avec les pays partenaires importateurs d’un côté et la pression sur l’UE pour appuyer le déclassement de la maladie sont prioritaires pour cela ;
– son opposition à l’abattage total des lots, qui malgré le carnage n’a pas permis d’endiguer la propagation de la maladie au-delà des foyers. L’euthanasie partielle des bêtes malades (et mal en point) et la surveillance des bêtes non abattues, pourrait être une alternative à l’abattage total des lots.
Fort de ces constants, la Confédération paysanne du Jura soutiendra tout éleveur et éleveuse touché-e par l’épidémie, menacé-e par l’abattage et qui souhaiterait s’y opposer. Les paysan-nes impacté-es ne sont pas des « héros », mais bien des victimes d’une politique sanitaire menée aveuglement qui s’abat avec violence sur les paysan-nes. La volonté d’éradication, déjà impossible, ne conduira qu’à une accumulation de drames.
